Une chronologie des grèves et des manifestations

Εκτύπωση
Eté 2003

- 18 mars - Grève nationale de l'Education

La FSU parle de 45 % de grévistes et "des dizaines de milliers de manifestants" ; la presse dit moins, c'est en baisse par rapport aux journées de mobilisation semblables du 17 octobre et du 28 janvier.

Paris : quelques milliers ; Toulouse : 1 600 ; Marseille : 500. Début de grèves reconductibles à Marseille, au Havre le 20 mars, dans les départements autour de Bordeaux à partir du 24 mars ; à Saint-Denis une poignée d'établissements décident de préparer des AG pour voter la grève reconductible si plusieurs se disent prêts à partir.

- 27 mars : manifestation nationale à Paris des syndicats des personnels "décentralisés" . 2 000 personnes (surtout conseillers d'orientation-psychologues et assistantes sociales), dont 200 ou 300 enseignants, 4 cars venus du Havre. Début de la grève reconductible en Seine-St-Denis (10 établissements), dans l'Académie de Poitiers aussi, à Toulouse le 31 mars.Mais il y a aussi des manifestations ailleurs : Marseille : 1 000 ; le 28 mars à Bordeaux : 3 000, le 29 à Agen : 1 000.

- 3 avril, à Paris, le matin : manifestation contre la décentralisation, près de 1 000 personnes dont 350 des 20 établissements du 93 en grève reconductible.

- 3 avril - Grève nationale de la fonction publique sur les retraites

320 000 en France.

A Paris : 26 000 avec une bonne participation de l'Education dont 550 des établissements en lutte.

Marseille : entre 35 000 et 70 000 (dont 7 000 Education, au moins), Toulouse : 15 000 (dont 4 000 Education).

[Du 5 avril au 6 mai ont lieu les congés de Pâques décalés d'une ou de deux semaines pour chacune des trois zones. Samedi 5 avril : début des vacances pour la région parisienne et pour l'Académie de Bordeaux où plus d'une centaine d'établissements sont touchés par la grève reconductible. Les derniers congés finiront donc un mois après.]

- 8 avril

Marseille : 2 000 ; Carcassonne : 600.

- 11 avril

Toulouse : 2 300 ; Carcassonne : 500 ; Narbonne : 400 ; Perpignan : 2 000 ; Montpellier : 4 000.

- 12 avril

Toulouse : 1 800

- 15 avril

La Réunion : 20 000

- 17 avril

Toulouse : 2 300

- 24 avril

Paris : 1 500 (uniquement des 70 établissements en lutte, participation syndicale symbolique. Après la manifestation et alors qu'il n'y avait eu de la part des syndicats que des appels "soutenant les grèves reconductibles déjà engagées", et cela plutôt au niveau de quelques départements seulement, les syndicats dont le SNES donnent comme titre à un appel pour les trois académies de la région parisienne : "Etendre la grève reconductible partout" ).

[Le 24 avril, Fillon annonce sur France 2 : TOUS LES SALARIES, du public comme du privé, devront cotiser 41 ans en 2012 et 42 ans à partir de 2020 pour leurs retraites, au lieu de 40 années actuellement.]

- 29 avril

A Paris : 3 500 (manifestation formée presque exclusivement des cortèges d'établissements en lutte).

- 1er mai

Entre 170 000 et 300 000 manifestants dans le pays, dans deux cents villes (c'est le double de manifestants par rapport au 1er mai 2001)

Paris : entre 25 000 et 40 000 ; Marseille : entre 8 000 et 40 000 ; Bordeaux : entre 9 000 et 18 000 ; Toulouse : entre 7 000 et 15 000 ; Strasbourg : 2 000 ; ...

A Paris, 2 500 grévistes des établissements en lutte s'adressent par tracts et slogans aux cortèges syndicaux, y compris ceux de l'Education.

- 6 mai - Grève nationale et manifestations de l'Education

Grève bien suivie : entre 50 et 60 %.

Le SNES annonce 100 000 manifestants dans le pays. C'est perçu comme un succès.

Paris : entre 20 000 et 30 000 ; Marseille : 15 000 ; Toulouse : 8 000 ; Bordeaux : 1 500 ;

Les jours suivants, le rythme d'extension du mouvement s'accélère. Des collèges, des lycées, des lycées professionnels rentrent dans la grève reconductible et cela s'étend à des secteurs géographiques nouveaux. Le mouvement commence à se généraliser dans les écoles.

- 9 mai

Paris : 3 500.

- 13 mai - Grève nationale pour les retraites

Entre 1,1 et 2 millions de manifestants dans le pays, dans plus de 100 villes.

Paris : entre 120 000 et 300 000 (dont 35 000 ou 50 000 de l'Education) ; Marseille : plus de 200 000 ; Toulouse : 50 000 (dont 20 000 de l'Education) ; Limoges : 20 000 ; Angoulême : 18 000 ; Saint-Etienne : 15 000 ; Reims : 10 000 ; Annecy : 10 000 ; Dôle : 3 000 ...

Les manifestations sont aussi impressionnantes dans certaines petites villes : 3 000 à Dôle, 1 500 à Vendôme.

Dans l'Education nationale, il y a de 80 % à 90 % de grévistes. Le primaire est presque partout dans le mouvement.

- 15 mai

7 000 manifestants à Paris.

- 15 et 16 mai

Manifestations Education dans plusieurs villes.

Le SNES annonce que 2 000 collèges et lycées, sur les 6 500 que compte le pays, sont touchés par la grève reconductible.

Paris : 7 000 manifestants.

- 19 mai - Grève nationale de la fonction publique

Entre 450 000 et 800 000 manifestants dans tout le pays. Paris : entre 50 000 et 80 000 dont 20 000 ou 30 000 Education. Dans le cortège Education, la moitié des participants manifestent en tant qu'établissements en lutte plutôt que dans des cortèges syndicaux.

Marseille : 20 000 ; Toulouse : 20 000 (dont la moitié Education).

- 22 mai - Grève nationale et manifestations de l'Education

Paris : 20 000 ; Toulouse : entre 10 000 et 25 000.

25 mai - Montée pour une manifestation nationale à Paris pour les retraites

Entre 300 000 et 600 000 manifestants. Manifestation gigantesque partie à 11h de Nation, les derniers arrivent à place d'Italie peu avant 20h.

Comme il manquait des places de trains ou de cars pour monter à Paris, des manifestations s'organisent dans quelques autres villes, parfois à la dernière minute.

Toulouse : entre 3 000 et 6 000 (dont 2 500 ou 5 000 Education).

- 27 mai - Grève nationale et manifestation de l'Education et de quelques autres secteurs

Des centaines de milliers de manifestants dans le pays.

Paris : entre 35 000 et 50 000 ; Toulouse : entre 20 000 et 40 000 (dont la moitié Education).

Le SNES annonce que 3 000 collèges et lycées sont touchés par la grève reconductible.

Cette date avait été choisie car Raffarin réunissait un conseil interministériel sur l'Education. Le gouvernement laissera entendre que des aménagements ou reports des mesures de décentralisation sont possibles. Le lendemain, Fillon faisait passer son projet devant le Conseil des ministres.

- 29 et 30 mai

manifestations Education dans plusieurs villes.

Paris : 3 000.

- 3 juin - Grève nationale pour les retraites

Entre 455 000 et 1,5 million de manifestants dans le pays. Paris : entre 45 000 et 250 000 ; Toulouse : entre 25 000 et 50 000 ; Marseille : entre 25 000 et 240 000 ; Limoges : entre 6 000 et 30 000 ; Rouen : entre 10 000 et 50 000 ; Le Havre : entre 10 000 et 40 000.

- 5 juin

A Paris : 4 000.

- 10 juin - Grève nationale pour les retraites

C'est la date de début de l'examen du projet de loi Fillon sur les retraites à l'Assemblée nationale. D'autre part, Sarkozy reçoit les syndicats de l'Education et leur annonce que certaines catégories, sauf celle des TOS, les plus nombreux, sont retirées du projet de décentralisation. Entre 440 000 et 1,52 million de manifestants dans le pays.

Paris : entre 40 000 et 200 000 ; Marseille : entre 15 000 et 200 000 ; Toulouse : entre 16 000 et 85 000 ; Clermont-Ferrand : entre 14 000 et 70 000 ; Grenoble : entre 14 000 et 80 000.

- 12 juin - Grève nationale et manifestations de l'Education (date de la première épreuve du baccalauréat général)

Paris : entre 15 000 et 20 000.

Dans la semaine du 9 au 13 juin, voire à la fin de la semaine précédente, le grève reconductible faiblit et une reprise s'amorce. La semaine suivante, seule une minorité de départements et d'établissements est encore touchée.

- 17 juin

Manifestations Education dans plusieurs villes.

Paris : entre 3 000 et 5 000.

- 19 juin - Grève nationale pour les retraites

Paris : 20 000 dont 9 000 de l'Education ; Toulouse : 10 000 dont 2 000 de l'Education .

Des manifestations continuent sous forme sporadique comme le 24 juin à Paris (600), mais le mouvement d'ensemble se termine.