Ex-Yougoslavie – La loi des bandes armées

Εκτύπωση
juin 1993

Les Serbes de Bosnie ont massivement rejeté le plan Vance-Owen lors du référendum organisé sur cette question. Ils se sont tout aussi massivement prononcés pour la création d'une république des Serbes de Bosnie.

Personne ne s'attendait à un autre résultat. Mais désormais, pour les dirigeants des grandes puissances, comme pour la grande presse, les responsables de la poursuite de la guerre sont tout trouvés. Et le plan Vance-Owen, le choix entre son acceptation ou son refus, sont hissés à la hauteur d'une ligne de partage entre ceux qui veulent la paix et ceux qui la refusent ; entre ceux qui rejettent l'infamie des "nettoyages ethniques" et ceux qui la pratiquent ; entre la "communauté internationale" comme disent d'eux-mêmes les diplomates qui bourdonnent autour de la Yougoslavie déchirée et la population serbe de Bosnie.

Il est difficile de déterminer qui fait montre de plus de cynisme dans ce concert d'hypocrisie : les chefs de bandes nationalistes qui, Serbes ou Croates, signataires du plan Vance-Owen ou pas, pratiquent tous le nettoyage ethnique ? Milosevic et les dirigeants de Belgrade qui, avant d'être brusquement propulsés au premier rang de ceux qui sont chargés de ramener les Serbes de Bosnie à la raison, les ont livrés aux chefs de bandes armées, exactement comme Tudjman et les dirigeants de Zagreb ont livré les Croates de Bosnie aux chefs de bande croates ? Ou encore, les dirigeants des grandes puissances impérialistes qui ont tant contribué à mettre en place le mécanisme qui broie la Bosnie-Herzégovine, après avoir broyé l'ex-Yougoslavie ; ces dirigeants qui, impuissants à arrêter le mécanisme, tentent aujourd'hui de dégager leur propre responsabilité ?

Oui, la population serbe de Bosnie a le grand tort de cautionner les crapules ultranationalistes qui se proclament ses représentants et qui l'entraînent dans une guerre aussi infâme que stérile. Comme la minorité croate de Bosnie a sûrement tort de suivre ces chefs de gang qui, à l'autre bout de la Bosnie, tantôt alliés proclamés des Musulmans contre les Serbes, tantôt alliés de fait des Serbes contre les Musulmans, pratiquent le même nettoyage ethnique que leurs congénères serbes. Et ce tort, ils le payent cher eux-mêmes, quand bien même ils le font payer plus cher encore aux Musulmans de Bosnie qui, eux, ont le "tort" supplémentaire d'être les plus faibles des trois communautés engagées par leurs chefs dans des guerres fratricides.

Mais quel autre choix politique leur ont donc offert dans le passé tous ceux qui dénoncent maintenant les ultranationalistes et leur emprise ? Quel autre choix proposent-ils même aujourd'hui, car ce plan Vance-Owen, qu'ils ont le cynisme de présenter comme un plan de paix, ne résout rien mais consacre les nettoyages ethniques déjà accomplis ?

La Yougoslavie a été un pays multiethnique. Pas seulement en ceci qu'elle était composée de six républiques nationales fédérées (huit si on compte les deux régions naguère autonomes de la Serbie, le Kosovo et la Voïvodine). Mais à l'intérieur même de la plupart de ces républiques les populations étaient mélangées, même dans les campagnes et donc parfois depuis très longtemps, sans parler du brassage ethnique des grandes villes. Chacun de ces peuples a son passé, le souvenir aussi de conflits et de rapports de domination où parfois les oppresseurs de la veille se transformaient en opprimés le lendemain. Même le régime de Tito, qui voulait un État multiethnique, n'a pas fait disparaître tous les rapports d'oppression et encore moins les inégalités susceptibles de nourrir des ressentiments nationaux. Une dictature ne pouvait sûrement pas les faire disparaître, même si cette dictature s'est imposée au travers d'une lutte de libération contre un occupant extérieur et qui, par là même, a forgé une certaine unité entre ces différents peuples. Mais les différents peuples de la Yougoslavie ont tout de même coexisté, et pas seulement en raison de la contrainte, pendant quarante ans.

A partir de là, il y avait deux politiques diamétralement opposées. Soit mener une politique d'intégration conséquente des différentes nationalités, dans un ensemble pluriethnique, sur la base de l'égalité entre peuples. Soit, au contraire, le nationalisme ethnique, isolant les peuples les uns des autres, opposant les uns aux autres pour finir par les dresser, les armes à la main, les uns contre les autres.

Tous les dirigeants en place aujourd'hui dans les États successeurs de la Yougoslavie ont accédé au pouvoir en agitant la démagogie nationaliste. Ils ont tous cherché à canaliser, au profit de leurs appétits de pouvoir, tous les mécontentements, en particulier ceux engendrés par la crise, par la dégradation de la situation de la majorité de la population, mais en les défigurant, en les détournant vers le nationalisme. Pas seulement abstraitement, en agitant des drapeaux, mais en désignant les autres nations comme un danger pour la leur. Tous se sont appuyés sur les forces les plus réactionnaires, donc généralement les plus chauvines, pour se consolider au pouvoir ou pour y parvenir. Milosevic, le chef de la Serbie en premier lieu, en transformant cette république plurinationale de fait, en la république d'une seule nation, niant les droits de la population albanaise du Kosovo et ceux des minorités croate, hongroise, tsigane, etc. Mais la politique de Tudjman en Croatie était exactement la même vis-à-vis de ses minorités, Serbes compris.

Milosevic et Tudjman n'étaient sans doute pas dans la même position. Les dirigeants de Belgrade, capitale tout à la fois de la Yougoslavie et de la Serbie, étaient en situation de faire passer leur politique d'hégémonie à l'égard des autres peuples pour la défense de l'entité yougoslave. Les dirigeants de Zagreb pouvaient se poser en libérateurs de leur nation outragée. Mais c'était aussi mensonger d'un côté que de l'autre. Zagreb foulait au pied tout autant que Belgrade les droits de ses propres minorités.

La Yougoslavie n'était sûrement pas l'illustration idyllique de ce que peut être un pays pluriethnique. Mais les chefs nationalistes qui ont dépecé la Yougoslavie en Serbie, en Croatie, en Slovénie, etc., indépendantes, en affirmant les droits exclusifs de leur nation sur l'État, ne laissaient aucune illusion aux peuples transformés d'un seul coup en minorités nationales. En niant cependant les droits et les libertés des minorités, ces chefs nient aussi les droits et les libertés de leur propre peuple. Ne serait-ce que son droit d'avoir une autre attitude à l'égard des membres de la minorité que celle de la haine nationale qu'implique la politique officielle.

La prétention de l'ancienne Yougoslavie d'être la patrie de tous ces peuples, tous égaux en droit, était à coup sûr exagérée : parmi les peuples, il y en avait qui étaient "plus égaux que d'autres". Mais la Croatie comme la Serbie ont officiellement transformé les non-Croates et les non-Serbes en étrangers dans leur propre pays.

La Yougoslavie, en tant qu'entité pluriethnique des Slaves du Sud, avait été sans doute une création artificielle, ne serait-ce que parce qu'elle laissait hors de ses frontières une partie des Slaves méridionaux eux-mêmes, ainsi que d'autres peuples des Balkans qui comptaient en revanche de fortes minorités dans ce pays. Dans cette région où les peuples sont inextricablement liés, pour le meilleur ou pour le pire, le mouvement ouvrier révolutionnaire, au temps où il méritait ce nom, se battait dans la perspective d'une fédération des peuples balkaniques et danubiens avec l'égalité des droits entre tous les peuples.

Mais les États issus de l'éclatement de la Yougoslavie sont encore plus artificiels. En transformant les limites administratives internes des républiques fédérées yougoslaves en frontières d'États indépendants, les chefs nationalistes n'ont pas seulement morcelé la Yougoslavie, rendant les entités qui en sont issues économiquement non viables et politiquement réduites à être les jouets impotents des grandes puissances. Ils ont aussi démultiplié les problèmes des minorités. Le découpage en "États-nations" n'a nullement libéré de l'oppression serbe les minorités albanaise ou hongroise de la Serbie, mais a transformé les 3,3 millions de Serbes vivant en Yougoslavie ailleurs que dans la république serbe proprement dite, en minorités nationales.

Les grandes puissances, après un temps d'hésitation où elles prenaient officiellement fait et cause pour le maintien de la Yougoslavie, ont rapidement accepté et cautionné l'indépendance de la Slovénie, de la Croatie. Les naïfs pouvaient y voir le signe qu'elles étaient contraintes de reculer devant l'impérieuse montée de l'aspiration des peuples à disposer d'eux-mêmes. Mais il faut rappeler que cette même association de brigands impérialistes qu'est l'ONU, qui a en effet non seulement reconnu la Slovénie et la Croatie, mais qui s'est dépêchée aussi de reconnaître et d'admettre dans ses rangs cet État de Bosnie-Herzégovine dont on ne sait pas quel peuple voulait - avant de se transformer en artisan de son découpage dans le cadre du plan Vance-Owen - n'a toujours pas reconnu le droit à un État national des peuples palestinien ou kurde.

Les grandes puissances se moquent plus éperdument encore du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes que ne s'en moquent les Milosevic, les Tudjman, etc. La reconnaissance des États slovène ou croate était de l'intérêt de l'Allemagne et de son satellite autrichien, ne serait-ce que pour permettre à ces deux régions où elles ont de solides intérêts économiques, de se retirer du bourbier dans lequel s'enfonçait ce qui était encore la Yougoslavie. Pour la Croatie, c'est raté, mais cela n'y change rien. C'est pour des raisons symétriques que la France s'est faite, dans un premier temps, le défenseur discret de l'hégémonie serbe sur la Yougoslavie. Mais une fois que les trois principales républiques de l'ex-Yougoslavie, les plus riches aussi, furent séparées les unes des autres, il a fallu trouver des solutions pour les autres.

L'éclatement de la Yougoslavie consommé, avec leur caution et, au fond, en fonction de leurs intérêts contradictoires, les grandes puissances impérialistes auraient bien voulu consolider la situation. Elles qui n'avaient pas pu, ni même voulu faire respecter les frontières "internationalement reconnues" de la Yougoslavie, se sont hâtées de donner une légitimité internationale aux frontières des ex-républiques fédérées. C'était une façon d'avoir l'air de respecter, malgré l'éclatement de la Yougoslavie, la continuité avec cette série de traités, à commencer par le traité de Versailles qui, au lendemain de la première guerre mondiale, avait dessiné pour l'essentiel la carte de l'Europe centrale et balkanique.

Et la logique de l'éclatement de la Yougoslavie pluriethnique en États-nations fut poussée jusqu'au bout, jusqu'à l'absurde, avec cet État de Bosnie-Herzégovine, internationalement reconnu, et cet État de Macédoine, pour l'instant non reconnu pour ne pas vexer le chauvinisme grec, mais qui sont tous les deux ce mélange inextricable de peuples que l'on sait.

La Bosnie-Herzégovine ou la Macédoine sont deux régions où le caractère multiethnique de l'ex-Yougoslavie apparaît le plus poussé. Dans ces régions, toutes les nations sont des minorités qui doivent s'accommoder de vivre ensemble. La seule politique juste et humainement acceptable eût été d'admettre et de favoriser le pluriethnisme, de faciliter les mélanges, d'encourager les liens interethniques qui se faisaient tout naturellement dans le passé. Mais la politique, la logique des États-nations, prônées par tous les dirigeants des républiques devenues indépendantes, consacrées par les puissances impérialistes étaient à l'exact opposé. Le nettoyage ethnique, cette infamie qui consiste à chasser "les autres" - minorités ethniques ou majorités moins armées - de chez eux, pour rendre des régions ethniquement homogènes était, dans les régions à la population mélangée, le prolongement logique de l'État-nation.

Cette politique n'était pas suspendue en l'air. Elle n'était pas, non plus, l'expression de "haines ancestrales" et autres fariboles qu'avancent ceux qui ont une responsabilité dans l'évolution de la situation. Elle n'était même pas le reflet d'une aspiration jusqu'alors enfouie des peuples qui ont tout de même cohabité dans une relative harmonie pendant longtemps, dont les membres se sont souvent mariés entre eux, au point que pour certains la notion même de l'origine ethnique est devenue un non-sens.

C'est une politique qui leur a été imposée. Imposée par ces forces d'extrême droite qui, pour exister à Belgrade ou à Zagreb - et pour espérer y accéder au pouvoir - venaient dans les régions où les Serbes ou les Croates ont été transformés en minorités, pour exhumer des sentiments de crainte ou de frustration, et là où il n'y en avait pas, ou pas assez, pour les créer par des provocations terroristes. Imposée, aussi, par tous ces chefs issus de la population locale elle-même, anciens bureaucrates ou petits officiers, petits-bourgeois, voyous de grand chemin, qui en se posant en porte-drapeau de la "dignité nationale", de la "défense de la terre des ancêtres" ou de "l'autodéfense légitime" contre la menace des "autres" cherchent surtout à satisfaire leurs appétits de pouvoir. Et imposée par la violence, à l'encontre évidemment du peuple proclamé ennemi. Mais aussi, à l'encontre de "leurs" peuples, en les entraînant dans cet engrenage de vendetta où le terrorisme des uns alimente la réaction des autres, qui donne à son tour des prétextes à de nouveaux actes de terreur.

Ce sont ceux-là mêmes qui se sont taillé des fiefs en Bosnie-Herzégovine qui rejettent aujourd'hui le plan Vance-Owen et refusent d'écouter les exhortations de Milosevic ou de Tudjman. Mais leur politique est dans la droite ligne de celle qu'avaient brandie Milosevic ou Tudjman en faisant de leurs républiques respectives des fiefs ; de cette politique qu'avaient cautionnée les grandes puissances.

Il est difficile de savoir quel fossé cette politique a creusé entre les peuples. Ce n'est pas le vote massif des Serbes de Bosnie en faveur des chefs de bande nationalistes et de leur politique qui donne nécessairement une indication fiable. Il montre seulement que les Serbes de Bosnie ne voient pas une autre solution que l'isolement hostile envers les autres peuples. Mais encore une fois, personne ne leur propose une autre perspective et surtout pas le plan Vance-Owen. Et la république des Serbes de Bosnie n'est ni plus ni moins "autoproclamée" que les autres républiques issues du dépeçage de la Yougoslavie, à ceci près qu'il lui manque la reconnaissance internationale. Mais il se peut qu'une énième variante du plan Vance-Owen finisse par la lui accorder...

Alors, évidemment, la situation échappe aujourd'hui à tous ceux qui ont tant fait pour ouvrir la boîte de Pandore. Les chefs de bandes armées n'obéissant plus à personne. Les puissances impérialistes ne sont pas prêtes à mettre le prix pour les remettre au pas. Elles comptent de plus en plus sur Milosevic, pour ce qui concerne les Serbes de Bosnie. Voilà la raison non seulement du spectaculaire revirement à son égard, mais même de la relative tolérance dont, en fait, Milosevic a toujours bénéficié de la part des puissances impérialistes, malgré les menaces officiellement proférées à son égard. Mais rien ne dit pour l'instant que Milosevic puisse remettre ces bandes armées au pas, ni même que, de son côté, il ait envie d'y mettre vraiment le prix, même pour rentrer complètement dans les grâces des puissances impérialistes. Et on peut en dire autant de Tudjman.

Une intervention des puissances impérialistes, même militaire, ne supprimerait pas les causes de cette "libanisation" de ce qui fut la Yougoslavie. Elle pourrait tout au plus favoriser des changements de rapports de forces entre bandes armées (mais pas forcément en faveur de celles du côté desquelles les grandes puissances interviendraient). Le plan Vance-Owen qui découpe la Bosnie-Herzégovine en minuscules ghettos nationaux, reliés par des corridors, surveillés par des troupes étrangères en nombre, dressant encore plus les peuples les uns contre les autres, voilà ce que les puissances impérialistes ont à offrir comme "solution". Et une intervention militaire, à supposer que les grandes puissances s'y résolvent - et pour l'instant, elles en brandissent d'autant plus fort la menace qu'elles n'ont pas envie de lui donner suite - ne pourrait être que l'instrument d'exécution de ce plan, ou d'un autre de même acabit.

En guise de paix, une intervention militaire de l'impérialisme ne pourrait obtenir, au mieux, qu'une paix armée. En guise de stabilité, elle ne ferait, au mieux, que stabiliser le pouvoir des bandes armées les plus aptes à maintenir l'ordre. Voilà pourquoi il n'est évidemment pas de l'intérêt de la classe ouvrière, ni de là-bas, ni d'ici, qu'une telle intervention se produise. Voilà pourquoi aucun travailleur conscient ne peut souhaiter une telle intervention, pas plus qu'il ne pourrait la cautionner si elle finissait par se produire.La désagrégation de la Yougoslavie a déjà bouleversé les équilibres balkaniques. Pour l'instant, les frontières qui avaient été celles de la Yougoslavie vers l'extérieur sont encore respectées. Mais une extension de la guerre interne à la Macédoine ou son aggravation au Kosovo, risque d'impliquer la Grèce, la Bulgarie et l'Albanie. Personne ne peut désormais exclure la possibilité de nouvelles guerres balkaniques.

En outre, nulle frontière étanche ne sépare les Balkans des pays d'Europe centrale. La Hongrie et la Roumanie sont déjà indirectement impliquées dans la guerre pour l'instant interne à la Yougoslavie. Du fait des minorités nationales, mais du fait aussi que le boycott de la Serbie, imposé avec plus ou moins de zèle par les puissances impérialistes, exige leur participation et lèse leurs intérêts économiques. Et l'exemple de la remise en cause de l'ordre international ancien, l'exemple des modifications de frontières fussent-elles internes à la Yougoslavie redonnent de la voix à tous ceux, en Hongrie ou en Roumanie, qui cherchent à capitaliser au profit de leur propre appétit de pouvoir, les mécontentements, les désespoirs engendrés dans les populations de ces pays par l'aggravation de la situation économique et sociale. La dénonciation des injustices des traités de Versailles, de Saint-Germain ou de Trianon est en passe de devenir ouvertement une arme politique entre les mains de l'extrême droite de certains de ces pays ; comme la dénonciation de la politique revancharde de ces derniers devient une arme politique entre les mains de l'extrême droite des autres.

Il y en eut, et pas seulement parmi les défenseurs patentés de l'impérialisme et de son ordre, pour présenter les transformations intervenues en Europe centrale et balkanique après 1989, à la suite de la crise puis de la désagrégation du pouvoir de la bureaucratie en URSS, comme une révolution ou en tout cas, comme un progrès. Il n'en est rien. L'Europe centrale et balkanique est devenue une des expressions les plus menaçantes de la pourriture du système impérialiste.

Il n'y a pas à en tirer des raisons de désespérer. Il y a seulement à constater que, sans un renouveau du mouvement prolétarien révolutionnaire, l'impérialisme ne peut que faire ressurgir des formes de barbarie du passé et ramener la société en arrière.