Le 26 juillet, le président du Niger, Mohamed Bazoum, était renversé par un coup d’État militaire. Le chef de la garde présidentielle, le général Tiani, entouré de tous les responsables de l’armée, annonçait à la télévision qu’il prenait le pouvoir. Depuis lors, cette junte dirige le pays. Le dimanche suivant, des milliers de manifestants envahissaient les rues de la capitale, Niamey, pour soutenir la junte, clamant « À bas la France » et « Vive la Russie », et tentaient de pénétrer dans l’ambassade de France.
Après le Mali en 2021 et le Burkina Faso en 2022 , c’est la troisième fois qu’un tel scénario se produit au Sahel. Mais cette fois la Cedeao, l’organisation régionale qui regroupe les États d’Afrique de l’Ouest, a refusé d’entériner le fait accompli, se faisant ainsi le relais des grandes puissances, la France et les États-Unis. Le président actuel de la Cedeao, le chef d’État du Nigeria, Bola Tinubu, annonçait que des sanctions économiques radicales seraient appliquées contre le Niger sans délai et tant que le président Bazoum, maintenu prisonnier par la junte, ne serait pas rétabli dans ses fonctions. La Cedeao lançait même un ultimatum, menaçant la junte d’une intervention militaire si elle ne s’exécutait pas.
Les motivations des puissances impérialistes et de leurs obligés de la Cedeao sont éclairées par leur attitude inverse, à peine un mois plus tard, lors du coup d’État du mercredi 30 août au Gabon, qui renversait le président Ali Bongo, ce pilier des intérêts français sur le continent. Mais cette fois le nouvel homme fort, le commandant de la garde présidentielle, Oligui Nguema, se hâtait de déclarer : « Les engagements intérieurs et extérieurs du pays seraient tenus. » Rassurées sur la défense de leurs intérêts, les puissances impérialistes, et en premier lieu la France, se limitaient à une condamnation platonique, preuve s’il en fallait que la défense d’une prétendue démocratie n’a rien à voir dans leur attitude.
Soixante ans de pillage par l’impérialisme français
C’est peu dire que la colère des manifestants contre la France au Niger est amplement justifiée. Après les décennies de colonisation, toute l’histoire du Niger indépendant a été celle d’un pillage éhonté par l’impérialisme français, laissant seulement quelques miettes à une mince aristocratie locale chargée de faciliter ses affaires. Cette histoire est commune aux autres colonies françaises, et au Niger, ce pillage porte le nom d’une matière première, l’uranium, et de la société qui l’a exploité sous différents noms : la Cogéma, puis Areva, et aujourd’hui Orano.
Lorsque le Niger devint indépendant, le 3 août 1960, son sort avait été scellé par de Gaulle et son conseiller Afrique, Foccart, dans les mêmes termes que celui de toutes les colonies d’Afrique subsaharienne. Un drapeau, un hymne national, un président, bref tous les oripeaux de l’indépendance, mais en réalité une sujétion totale à la France. Instruit par l’expérience des défaites devant les luttes victorieuses menées par les peuples indochinois et algérien, de Gaulle avait décidé de prendre les devants et d’organiser l’indépendance des anciennes colonies africaines de manière à ce que soit préservée la mainmise de l’impérialisme français. Les accords de défense signés à l’époque stipulaient « l’obligation de réserver les matières premières stratégiques en priorité à la République française ». Pour le Niger ce fut donc l’uranium découvert quelques années auparavant, comme pour le Gabon ce fut le pétrole. Des mines avaient été ouvertes dans la région de l’Aïr, proche de la frontière algérienne, à Arlit, Akouta et Imouraren. Pendant soixante ans, les deux premières alimentèrent les centrales nucléaires françaises à des prix bien inférieurs à ceux du marché. Pour les exploiter, Areva avait fait le choix de créer des filiales de concert avec l’État nigérien. C’est une pratique courante dans l’exploitation des matières premières et, au Niger comme ailleurs, l’argent issu de ce montage ne profita jamais au budget de l’État mais alimenta les comptes en banque des dirigeants du pays, civils comme militaires.
Aujourd’hui, après avoir épuisé les réserves de ses deux principales mines, Orano a diversifié ses fournisseurs et va chercher son uranium au Kazakhstan et au Canada, même si le Niger lui en fournit toujours une partie. La mine d’Arlit est en fin d’exploitation et ne laissera au Niger qu’un taux de cancers abominablement élevé dans la région minière. L’absence quasi totale de réglementation en matière de sécurité nucléaire, comme de salaires, contribuait à la rentabilité de l’uranium nigérien. Akouta a fermé. Quant à la mine géante d’Imouraren, elle est « sous cocon » jusqu’en 2028, en attendant qu’un nouveau procédé d’extraction soit testé par Orano, et surtout jugé assez rentable en regard du prix de l’uranium à cette date. Malgré la richesse de son sous-sol, le Niger reste aujourd’hui l’un des pays les plus pauvres du monde.
Depuis 2011, le Niger était dirigé par des gouvernements civils, sous la présidence de Mahamadou Issoufou d’abord, puis à partir de 2021 de Mohamed Bazoum, aujourd’hui prisonnier de la junte. Pour Macron, Issoufou était « un exemple pour la démocratie ». Il est vrai que, pour le président français, la démocratie se juge avant tout par la capacité à défendre les intérêts des grands trusts, et Issoufou présentait bien ce profil. Avant de se lancer en politique, il fut, après une carrière comme directeur des mines et de l’industrie au ministère des Mines du Niger, directeur des exploitations puis directeur technique de la Somaïr, la filiale d’Areva gérante de la mine d’Arlit. Son fils était jusqu’au coup d’État le ministre du Pétrole et de l’Énergie de Bazoum. Un modèle de démocratie ? Le 15 mars 2020, il envoya l’armée contre une manifestation qui dénonçait un scandale de surfacturations au ministère de la Défense. La répression fit trois morts et les organisateurs écopèrent de six mois de prison. En 2021, alors que Mohamed Bazoum était proclamé vainqueur, 470 des manifestants qui contestaient ce résultat dans la rue furent arrêtés. Cet habillage démocratique couvre un système bien réel de corruption, que la population désigne par dérision comme le système PAC (parents, amis, connaissances). Le secrétaire de la Confédération nigérienne du travail dénonce les maisons somptueuses « construites par des fonctionnaires avec l’argent de l’État ». « Ils en ont tellement qu’ils construisent ces villas sans même y habiter », ajoute-t-il. Le quartier où sont érigées ces villas a lui aussi un surnom : Qui n’a pas volé ?
C’est ce régime que défend Macron, et que dénonce la population nigérienne. Elle le fait en soutenant la junte dans la rue, exprimant ainsi un sentiment de revanche. Mais rien ne serait plus faux que de penser que les tombeurs de Bazoum sont pour autant les amis des travailleurs et de la jeunesse. Tiani et tous les officiers qui se sont regroupés autour de lui, chefs de l’armée, de la police, de la gendarmerie, ont participé à toutes les violences de ces dernières années. Ils ont trempé dans tous les scandales de corruption et entendent bien continuer. Ils ne prétendent d’ailleurs même pas permettre au peuple nigérien de bénéficier tant soit peu des maigres richesses de leur pays. Tout au plus chasseront-ils les hommes du clan de Bazoum pour mettre les leurs à la place, et réprimeront-ils impitoyablement ceux qui voudront les en empêcher ou même simplement les dénoncer. Pour les travailleurs nigériens et la jeunesse du pays, ils sont des ennemis mortels.
L’impérialisme américain face à la débâcle de la Françafrique
Le Niger n’est pas un cas isolé. Corruption, répression, pillage par l’impérialisme sont le lot de toutes les anciennes colonies françaises. C’est ce que l’on a appelé la Françafrique. Les présidents français, de Mitterrand à Macron, n’ont cessé d’en annoncer la fin sans que cela change quoi que ce soit. Ce système a perduré pendant 60 ans mais, depuis 2016, ce sont des gouvernements africains qui entendent y mettre fin, et se tournent vers d’autres protecteurs.
En 2016, l’armée française a quitté la République centrafricaine, où elle était complètement enlisée face à des rebellions maîtresses de la plus grande partie du pays. C’est en vain que le président Touadera, qui était pourtant l’homme de la France dans le pays, avait demandé son maintien. Le gouvernement français lui refusa même l’envoi d’armes légères modernes. Touadera se tourna alors vers les mercenaires russes de Wagner, qui assurent depuis lors sa protection. L’impérialisme français était désormais persona non grata en Centrafrique.
En mai 2021, c’est le Mali que les troupes françaises devaient abandonner. La junte militaire dirigée par Assimi Goïta qui avait pris le pouvoir ne leur laissait d’autre choix que de quitter leurs bases pour se replier au Niger. Tandis que les manifestations antifrançaises se multipliaient à Bamako, la milice Wagner arrivait là aussi.
En janvier 2023, le Burkina Faso suivait. Et maintenant le Niger, dernier pays du Sahel où les contingents français avaient pu se replier. Cela fait beaucoup en à peine quelques années.
Pendant longtemps, les dirigeants français ont eu des relais suffisants dans les appareils d’État et les armées de ces pays, et ont pu bénéficier de l’aide des États voisins prompts à jouer les médiateurs en cas de crise. Ibrahim Boubacar Keïta était ainsi arrivé à la tête du Mali en 2013, après la prise du pouvoir par les djihadistes dans le nord du pays. Au Burkina Faso, Roch Marc Christian Kaboré fut élu président en 2015, un an après le renversement par un mouvement populaire du dictateur Blaise Compaoré, l’âme damnée de la France dans la région. Les transitions avaient été soigneusement pilotées par Paris, qui en avait encore les moyens. Mais aujourd’hui la mécanique qui avait si bien fonctionné pendant plus d’un demi-siècle s’est détraquée. Les militaires, qui constituent le seul véritable pouvoir, préfèrent s’appuyer sur le mécontentement croissant de la population, et en particulier de la jeunesse, pour renverser les anciens maîtres et se porter eux-mêmes à la tête de ces pays.
Ce sentiment de révolte contre l’ancienne puissance coloniale, que chevauchent les militaires, s’exprime avec force dans toutes les anciennes colonies françaises. Dans les pays frappés par la terreur djihadiste, Mali, Burkina, la population n’a pas tardé à se rendre compte que l’armée française n’était pas là pour la défendre. Elle a pu constater qu’elle soutenait à bout de bras des régimes corrompus, faisait silence sur les exactions des armées locales, et était complice de la politique consistant à créer des milices d’autodéfense sur une base ethnique, favorisant ainsi les affrontements meurtriers. Elle a vu qu’à l’occasion les hommes de Barkhane faisaient aussi leur lot de victimes dans la population civile. Mais, même dans les pays encore moins ciblés par les djihadistes, comme la Côte d’Ivoire ou le Sénégal, ce sentiment antifrançais s’exprime avec force. C’est par exemple ce qui anime au Sénégal les partisans de l’opposant Ousmane Sonko, aujourd’hui emprisonné. Lorsque des manifestations avaient éclaté en 2021 à l’occasion de sa première arrestation, les magasins représentant les enseignes françaises, Total, Orange, Eiffage, Auchan, avaient été pillés. Et comment en serait-il autrement, quand la population vit de plus en plus péniblement, quand les prix explosent, quand on ne peut plus se loger et qu’il est évident que les véritables maîtres de l’économie sont ces grands trusts internationaux, et d’abord français. Au Sénégal, les pêcheurs doivent abandonner leur gagne-pain parce que leurs côtes, autrefois parmi les plus poissonneuses du monde, ont été complètement vidées de poissons par les chalutiers géants, qui profitent des accords internationaux. Et quand, privés de leur gagne-pain, ils choisissent d’émigrer, ils se heurtent aux obstacles mis par ces mêmes grandes puissances européennes qui les ont ruinés, y laissant parfois leur vie. Les dirigeants de ces pays ont donc bien tout lieu de craindre que l’épidémie des coups d’État anti-français ne s’arrête pas au Niger.
Plus largement, l’effondrement de la Françafrique au Sahel laisse un vide, et pour l’instant ce vide est rempli par les mercenaires russes de Wagner. C’est bien entendu un problème pour les USA. Les dirigeants américains n’ont aucune raison de se laisser emporter dans la débâcle de leurs alliés mais néanmoins rivaux français. Cela s’est traduit par des attitudes quelque peu différentes au Niger. Alors que Paris, ayant tout à perdre si la junte reste au pouvoir, poussait à une intervention militaire la plus rapide possible de la Cedeao, les USA sont plutôt intervenus en faveur de la négociation. Ils ont au Niger une base de 1 000 soldats, à Agadez, idéalement placée pour surveiller avec leurs drones toute une partie de l’Afrique. Une responsable de la diplomatie américaine, Victoria Nuland, s’est déplacée à Niamey pour prendre langue avec le chef d’état-major de la junte, d’ailleurs formé aux États-Unis. Pour l’instant, les militaires nigériens au pouvoir n’ont pas demandé le départ des troupes américaines, même si des manifestations hostiles ont eu lieu à Agadez. Alors, si les choses pouvaient s’arranger, même au prix de l’éviction des militaires français, les USA n’y verraient sans doute que du bien. Ils sont en tout cas prêts à tout pour éviter l’arrivée de Wagner. En Centrafrique, les USA ont proposé en décembre 2022 au président Touadera un soutien politique et sécuritaire s’il s’engageait à rompre avec Wagner et à ne travailler qu’avec les armées officielles, en l’occurrence celle du Rwanda déjà largement présente dans le pays.
Aujourd’hui, après la mort de Prigogine et de l’état-major de Wagner, on ne sait quel sera l’avenir de ce groupe de mercenaires mais, dans les « bonnes choses » que Poutine a mises au crédit de Prigogine, il y a bien sûr le développement de l’influence russe dans de nombreux pays d’Afrique et, cette influence, les USA sont décidés à y mettre fin. L’actuel conflit au Niger est étroitement lié à ce contexte, et s’ajoute à la guerre que les USA et les pays impérialistes mènent contre la Russie en Ukraine, avec la peau des soldats ukrainiens.
Misère et guerre pour la population
Au lendemain du coup d’État, la Cedeao a réagi avec une célérité inhabituelle par la voix de son président, le chef d’État du Nigeria, Bola Tinubu. Elle a non seulement condamné le putsch, ce qui est une habitude, mais mis en application des sanctions économiques contre le Niger, dont la fermeture des frontières et la suspension des transactions financières. Elle l’a menacé d’une intervention militaire, et a pris des mesures pour que celle-ci puisse avoir lieu.
Il est impossible de dire aujourd’hui si cette guerre, qui serait un désastre de plus pour l’Afrique, sera déclenchée. La Côte d’Ivoire, le Bénin, le Sénégal et en premier lieu le Nigeria fourniraient les troupes. Le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, s’est montré particulièrement va-t-en-guerre, en réclamant le 10 août une intervention rapide à son retour d’une réunion de la Cedeao. Lui-même ne doit son accession à la présidence en 2011 qu’à l’intervention de l’armée française, et peut-être se dit-il que la situation au Niger pourrait inspirer l’armée ivoirienne, qui s’était mutinée en 2017. En face, le Mali et le Burkina Faso ont déclaré qu’ils considéreraient comme une déclaration de guerre à leur encontre toute opération militaire contre le Niger, et la junte militaire nigérienne leur a donné l’autorisation d’intervenir militairement sur son territoire. Les réunions d’état-major destinées à coordonner l’action des différentes armées de la Cedeao se succèdent, tout comme les tentatives de médiation. Le Tchad s’est déclaré hostile à toute intervention militaire. Son président, Mahamat Idriss Déby, joue aujourd’hui les médiateurs, lui dont le seul mérite en matière de démocratie est d’être le fils de son père et d’avoir été adoubé par Emmanuel Macron. L’Algérie intervient aussi pour éviter une intervention militaire qui déstabiliserait ses frontières avec le Niger. Et cette perspective de déstabilisation inquiète aussi en Europe un pays comme l’Italie, car le Niger est financé par l’Union européenne pour arrêter en plein désert les migrants de toute l’Afrique en route vers les côtes méditerranéennes.
La population victime
Mais d’ores et déjà les sanctions économiques sont un drame pour la population. Le Niger est un pays complètement enclavé, qui n’a aucun accès à la mer, et qui dépend entièrement de ses voisins pour son approvisionnement. C’est un pays pauvre, un pays de famine, dont une grande partie du territoire est désertique et qui ne peut en aucune manière se suffire à lui-même. Beaucoup de marchandises lui arrivent par le port de Cotonou au Bénin, dont la frontière est aujourd’hui fermée. Les aliments vendus sur le marché de la capitale, Niamey, proviennent pour beaucoup du Nigeria, dont la frontière est à quelques centaines de kilomètres. Les transporteurs qui avaient l’habitude de les acheminer sont aujourd’hui bloqués à la frontière, ou doivent faire de longs détours pour déjouer la surveillance de l’armée nigériane. Les prix de ces marchandises, qui ne cessaient déjà d’augmenter, explosent en conséquence et certains produits ont totalement disparu. L’électricité aussi provient à 70 % du Nigeria, et n’arrive désormais plus. Les coupures étaient déjà fréquentes avant les sanctions, à cause du délabrement du réseau de la société nigériane, mais l’arrêt est maintenant total. Le seul recours réside dans les groupes électrogènes, à condition d’y avoir accès et d’avoir le carburant pour les faire fonctionner. Les médicaments aussi sont bloqués, ce qui est dramatique dans un pays qui n’a pratiquement aucune infrastructure hospitalière et où bien des enfants meurent en bas âge faute de soins. Et encore n’est-ce là que la situation dans la capitale, car dans les villages c’est encore pire. À cela s’ajoute le fait que le Niger abrite des dizaines de milliers de réfugiés qui ont fui les violences djihadistes au Mali et au Nigeria. Cette situation affecte la population des deux côtés des frontières. Au Nigeria comme au Niger, les habitants proclament « Nous sommes un même peuple » et leur séparation n’est effectivement due qu’aux traités coloniaux qui firent du Nigeria une colonie anglaise et du Niger un territoire français. Bien des cultivateurs nigérians le long de la frontière vivent de leur commerce avec le Niger, et ont souvent une partie de leur famille qui habite à Niamey.
D’ores et déjà, les répercussions du coup d’État au Niger et de la réaction de la Cedeao, et derrière elle des grandes puissances impérialistes, frappent de manière dramatique toute la population. Ce n’est pas seulement la conséquence des agissements d’une poignée de généraux au Niger, ni des velléités guerrières de leurs homologues de la Cedeao, mais cela s’insère dans tout l’engrenage qui s’est mis en marche avec la guerre en Ukraine. L’Afrique était déjà touchée par la hausse des prix des matières alimentaires, qui réduit à la misère une part chaque jour plus grande de la population, et cela s’accentue encore désormais. Elle est menacée aujourd’hui d’une nouvelle guerre, alors qu’une grande partie du continent vit déjà sous la terreur des bandes armées, djihadistes ou autres, quand ce n’est pas d’une véritable guerre comme au Soudan. C’est tout ce que le capitalisme a à offrir au continent le plus pauvre de la planète, qu’il a pillé pendant des siècles et pille encore pour enrichir les actionnaires de ses grands trusts.
10 septembre 2023