Les premières estimations nous donnent autour de 5 %, même si, à cette heure-ci, nous ne sommes pas certains de les dépasser.
Ce score confirme les résultats que l'extrême gauche a obtenus depuis 1995. Cela signifie que l'extrême gauche se maintient comme une force politique significative et stable.
Les élections reflètent les variations de l'électorat. Nous nous adressons à la population laborieuse, aux classes populaires.
En votant pour notre liste, elles ont non seulement voté contre le patronat, la droite et l'extrême droite, mais elles ont aussi sanctionné la politique du gouvernement dit de "gauche plurielle".
Les élections sont aussi, pour nous, l'occasion de nous exprimer, de défendre nos idées. En tout état de cause, nous sommes très contents de notre campagne. Nous y avons rencontré maintes et maintes sympathies dans le milieu qui est le nôtre. Au cours de nos meetings, de notre campagne, nos camarades ont partout rencontré un accueil chaleureux dans les milieux populaires où ils faisaient campagne.
Les résultats à l'échelle du pays ne traduisent pas tout à fait cela. Eh bien, nous avons d'autres moyens de lutter : ceux des travailleurs, de la classe ouvrière, de ses luttes, et le gouvernement comme le patronat auraient tort de se réjouir.
Nous remercions toutes celles et tous ceux qui ont voté pour notre liste, qui nous ont soutenus dans cette campagne et participé à nos meetings.
Nous continuerons à défendre les objectifs qui, seuls, sont susceptibles de vaincre le chômage :
interdire les licenciements dans les entreprises qui font des milliards de profits tout en continuant à licencier
arrêter toute aide et subvention au patronat et consacrer l'argent à embaucher dans les services publics utiles, dans les hôpitaux, à l'éducation nationale, dans les transports en commun
rendre transparents et contrôlables les comptes des grandes entreprises
imposer une loi de réduction du temps de travail qui crée vraiment des emplois sans aggraver les conditions de travail.
Et il faut aussi :
défendre les retraites contre les attaques qui se préparent
régulariser tous les sans-papiers.
Nous n'aurons pas, comme d'autres partis de gauche, un discours le temps des élections et une autre politique quand elles sont passées.
Quant à nous, après les élections, nous continuerons à militer et à lutter pour notre programme.
13 juin 1999, à 23 h 30