Palestine : la politique de Révolution permanente, entre mensonges et opportunisme

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septembre 2024

Ainsi ses auteurs y assimilent notre position sur la Palestine, ainsi d’ailleurs que celle sur la Nouvelle-Calédonie, à du bordiguisme, un courant d’ultragauche héritier du dirigeant communiste Amadeo Bordiga. Ce jugement ne nous semble pas du tout justifié, mais de toute façon il serait bien difficile de le discuter sérieusement. En effet, notre « bordiguisme » s’expliquerait par le fait que nous aurions « entretenu des rapports idéologiques, politiques et organisationnels » avec ce courant. Lesquels ? Pour en savoir plus, le lecteur doit se contenter d’une note en fin d’article, évoquant le groupe italien Lotta comunista. Nous avons certes des contacts avec ce groupe, qui d’ailleurs refuse d’être qualifié de bordiguiste, comme avec d’autres organisations d’extrême gauche. Nous avons même des rapports politiques avec des militants de RP, notamment à l’occasion de la préparation de notre fête annuelle à laquelle ils sont invités à y tenir un stand et à animer un forum… sans que pour autant cela influence en quoi que ce soit notre politique !

La malhonnêteté devient proprement ridicule quand, poursuivant dans le même registre, RP ajoute que nos positions seraient « héritées des apports idéologiques ou de cadres venant de courants gauchistes comme Socialisme ou Barbarie1 qui ont nourri la presse de VO puis de LO ». Il suffit de rappeler que si des militants ont rejoint le groupe Voix ouvrière, ancêtre de Lutte ouvrière, en quittant Socialisme ou barbarie, c’est précisément parce qu’ils avaient alors été gagnés au trotskysme.

Enfin, on peut relever que les camarades de RP s’étonnent que nous ayons pu « compagnonner » avec la LCR, « allant jusqu’à faire des cellules communes », malgré d’importantes divergences. Venant de militants, qui jusqu’en 2021 animaient une tendance, le Courant communiste révolutionnaire, au sein du NPA dont ils ne cessaient de critiquer la politique, cela ne manque pas de piquant…

Nous avons toujours en effet cherché à nouer des relations avec d’autres organisations trotskystes, tout en continuant à discuter sans concessions de nos différences. Cela a pu prendre des formes variées selon les époques et les contextes politiques. Au début des années 1980, nous avons d’ailleurs eu des « rapports étroits », pour reprendre une formule employée par un militant de RP, avec la LIT (Ligue internationale des travailleurs), une organisation du courant moréniste (du nom de son fondateur Nahuel Moreno), présent surtout en Amérique latine et principalement en Argentine, dont sont issus les militants qui ont donné naissance à RP. Nous avions alors proposé des échanges de militants entre nos organisations de façon à mieux nous connaître et enrichir les uns et les autres notre expérience politique. Mais les dirigeants de la LIT ont mis fin rapidement à notre « compagnonnage », quand ils ont compris qu’ils ne parviendraient pas à nous intégrer dans un regroupement concurrent de ceux des autres organisations trotskystes, ce qui semblait être leur seul objectif. En se livrant à des amalgames grossiers et malhonnêtes, les auteurs de l’article de RP s’inscrivent bien de ce point de vue dans la continuité politique des morénistes de cette époque.

Pour autant, nous tenons à répondre aux critiques politiques formulées dans l’article de RP, car nous pensons que cela peut être profitable à ceux qui sont honnêtement préoccupés par l’évolution actuelle de la situation au Moyen-Orient et légitimement révoltés par le sort des Palestiniens, victimes d’un massacre à grande échelle mené par l’armée israélienne.

Choisir un « camp militaire »… ou s’aligner derrière le Hamas

RP nous reproche de renvoyer dos à dos l’État d’Israël et les Palestiniens car nous nous refuserions à « choisir un camp militaire ». Que signifie donc une telle formule ? Depuis le 7 octobre 2023, dans nos publications, notre hebdomadaire, nos éditoriaux distribués devant plusieurs centaines d’entreprises – tous ceux du mois d’octobre et bien d’autres par la suite – nous avons dénoncé le terrorisme de l’État israélien à l’égard des Palestiniens, les massacres auxquels se livre son armée à Gaza, la négation des droits des Palestiniens à une existence nationale, la politique d’oppression et de spoliation de l’État d’Israël depuis sa création et son rôle de gendarme de l’ordre impérialiste au Moyen-Orient qui lui vaut un soutien indéfectible des grandes puissances, en premier lieu des États-Unis.

Nous avons donc bien choisi un camp, mais qui est d’abord un camp politique : nous sommes inconditionnellement solidaires du peuple palestinien face à l’oppression qu’il subit. Mais cette solidarité avec un peuple opprimé n’implique pas nécessairement l’approbation des politiques et des choix des organisations qui prétendent le représenter, surtout s’agissant en l’occurrence d’organisations nationalistes bourgeoises ! Nous ne sommes pas solidaires du Hamas, de sa politique, de ses méthodes et en particulier de sa politique militaire telle qu’elle a été illustrée par son offensive du 7 octobre.

L’argument souvent avancé est que, par cette attaque, le Hamas a remis sur le devant de la scène la question palestinienne que les dirigeants israéliens et leurs alliés avaient réussi depuis des années à faire oublier. Si c’est vrai, cela a été de la façon la pire qui soit. Les dirigeants de l’organisation islamiste savaient fort bien que cette attaque, en frappant de façon spectaculaire la population israélienne, aussi bien des civils que des militaires, susciterait inévitablement une réaction militaire de grande ampleur de l’armée israélienne, avec des conséquences dramatiques pour la population palestinienne. De plus, elle allait permettre à Netanyahou et à son gouvernement d’extrême droite de miser sur la réaction de la population israélienne pour lui imposer leurs choix et créer autour d’eux une véritable union sacrée. Ainsi les dirigeants israéliens ont pu bombarder et détruire complètement Gaza, causant la mort de plus de 40 000 Palestiniens, en bénéficiant, au moins dans les premiers mois de la guerre, d’un soutien populaire qu’ils avaient perdu à la veille du 7 octobre.

Mais de son côté aussi, le Hamas voulait contraindre les Palestiniens à serrer les rangs derrière lui face à la violence meurtrière de l’armée israélienne. De sa part, il s’agit d’une tactique constante, appliquée bien avant le 7 octobre, visant à démontrer qu’il est la seule organisation combattante digne de représenter les Palestiniens et que, pour eux, se ranger derrière sa direction est la seule option possible. Des révolutionnaires prolétariens ne peuvent être solidaires de cette politique qui aboutit à creuser toujours plus le fossé de sang entre les deux peuples, à les dresser l’un contre l’autre et permet aux nationalistes les plus extrémistes des deux camps d’assurer leur emprise sur leurs populations.

En fait, le choix d’un « camp militaire » dans le conflit actuel, tel que le fait RP en identifiant le Hamas à la « résistance militaire » des Palestiniens, n’est qu’une façon honteuse de se ranger derrière la politique de cette organisation, sans vouloir l’avouer clairement. Quand RP prétend défendre l’indépendance politique du prolétariat, son auto-organisation, ce ne sont alors plus que des phrases creuses, vidées de tout sens.

L’exemple de la guerre israélo-arabe de 1973, et de bien d’autres

Pour justifier son soutien au Hamas, RP multiplie les citations de Lénine et de Trotsky, qui soulignaient invariablement la nécessité, pour les révolutionnaires, de se placer clairement dans le camp des nations opprimées, position que nous approuvons pleinement. RP croit même pouvoir nous opposer la position que nous avions prise lors de la guerre du Kippour, opposant les États arabes à Israël, citant un extrait d’un article publié le 1er novembre 1973 (Lutte de classe n° 14) : « Si les révolutionnaires prolétariens doivent être résolument pour la victoire des États arabes parce qu’une victoire d’Israël renforcerait la domination impérialiste au Proche-Orient, ils ne doivent pas pour autant laisser croire que la lutte anti-impérialiste passe par la guerre contre Israël et qu’elle peut être menée par les bourgeoisies arabes. ». RP estime que nous avions ainsi choisi clairement un camp, alors que nous ne le ferions pas aujourd’hui.

Ce qui échappe visiblement à RP est que le principe de se placer dans le camp de la nation opprimée doit se traduire par des prises de position politiques concrètes qui dépendent évidemment de la situation à laquelle on fait face. Une guerre entre le Maroc et la France à laquelle fait allusion Lénine, la guerre sino-japonaise dont parle Trotsky, la guerre israélo-arabe de 1973 et la guerre à Gaza, sont autant de situations différentes qui requièrent chaque fois une analyse. Mais justement, tout en multipliant les citations, RP évite soigneusement d’appliquer le raisonnement qu’elles contiennent à la guerre actuelle.

Ainsi, que la situation politique au Moyen-Orient ne soit pas la même en 1973 et en 2024, cinquante après, ne compte visiblement pas pour ces camarades. Il n’est donc pas inutile de rappeler le contexte. Dans la guerre de 1973, il y avait d’un côté l’État israélien, soutenu par les États-Unis qui organisaient un pont aérien pour lui livrer les armes dont il avait besoin, et de l’autre l’Égypte et la Syrie, dont les dirigeants cherchaient encore, à l’époque, à desserrer l’emprise de l’impérialisme et entretenaient pour cela des liens avec l’Union soviétique. Comme nous l’avons alors écrit, le prolétariat n’était pas représenté avec sa bannière dans ce conflit, mais l’impérialisme, lui, était clairement dans le camp d’Israël.

Nous affirmions donc en effet que les révolutionnaires ne pouvaient pas rester neutres dans cette guerre, mais nous ajoutions aussi : « En développant le nationalisme dans les deux camps, en enchaînant au travers de l’union sacrée les prolétariats arabe et juif à leur propre bourgeoisie, la guerre ne fait qu’obscurcir les problèmes et éloigner les véritables solutions.

C’est pourquoi un alignement pur et simple des révolutionnaires sur les dirigeants arabes […] serait une autre façon, tout aussi radicale, de trahir l’internationalisme. La tâche d’organiser le prolétariat, de lui montrer que si, dans la guerre actuelle, l’impérialisme est l’ennemi principal, la bourgeoisie nationale est aussi un ennemi fondamental, un obstacle permanent sur le chemin de la véritable émancipation, la dénonciation de tous les crimes, de la politique de classe antiouvrière des dirigeants arabes, font partie des objectifs immédiats des révolutionnaires prolétariens. »

Aujourd’hui, la configuration politique du Moyen-Orient a notablement changé, mais en pire. Tout d’abord, les dirigeants des États arabes ne font plus mine de contester la domination de l’impérialisme et agissent en complicité plus ou moins ouverte avec ceux d’Israël. Les dirigeants de l’OLP eux-mêmes ont pu démontrer à la tête de l’Autorité palestinienne qu’ils pouvaient être des interlocuteurs responsables vis-à-vis des grandes puissances et qu’ils pouvaient accepter de collaborer avec l’armée israélienne dans les tâches de répression des mobilisations populaires dans les territoires occupés. Quant au Hamas, cette organisation islamiste réactionnaire a eu le temps de montrer, en dirigeant le territoire de Gaza pendant 17 ans, qu’elle était elle aussi capable de mettre en place une police et des prisons pour mettre au pas les Palestiniens.

À quelles conclusions aboutissent les camarades de RP en comparant nos positions de 1973 et celles d’aujourd’hui ? On ne le saura pas, car ils ne le disent pas clairement. Et quelle issue peut-on souhaiter au conflit actuel ? Le Hamas sait parfaitement qu’il ne peut pas vaincre militairement l’État israélien, et ce n’est d’ailleurs pas son objectif. Tout comme l’OLP avant lui, il cherche à se faire reconnaître comme un interlocuteur par les grandes puissances et à obtenir qu’elles lui reconnaissent le droit de diriger un État palestinien dans le cadre du système impérialiste, même réduit à un territoire aussi limité que celui de la Cisjordanie et de Gaza.

Ainsi, même une victoire ou un succès militaire du Hamas aboutiraient tout au plus à imposer à Israël la « solution à deux États » prônée en paroles par l’ONU et les dirigeants des grandes puissances. Cela satisferait sans doute partiellement la bourgeoisie palestinienne représentée par l’OLP et le Hamas, avide de pouvoir gérer sans entraves son propre État. Pour la population et pour la classe ouvrière palestiniennes elles-mêmes, cela pourrait être un répit dans la guerre. Il serait tempéré cependant, non seulement parce que ce ne serait pas la fin de l’exploitation, mais aussi parce qu’elles auraient à subir un pouvoir politique certes autochtone mais réactionnaire, dictatorial et qui ne satisferait que bien incomplètement même leurs simples aspirations nationales.

Alors on peut bien sûr dire aujourd’hui que l’on souhaite la victoire militaire des Palestiniens contre l’armée israélienne, mais se contenter d’une telle proclamation revient à se boucher les yeux devant la situation réelle. Pire, c’est se refuser à indiquer une issue politique au prolétariat palestinien, mais aussi à celui d’Israël et du Moyen-Orient, face aux conflits imbriqués et à l’impasse dans laquelle s’enfonce toute la région.

Aux perspectives étroitement nationalistes d’une petite bourgeoisie palestinienne qui revendique d’avoir dans le Moyen-Orient dominé par l’impérialisme la petite place que celui-ci voudra bien lui reconnaître, les révolutionnaires doivent opposer celles de la lutte du prolétariat, dans la région et à l’échelle internationale, pour renverser l’impérialisme. C’est la seule perspective qui peut conduire à mettre fin à toutes les formes d’oppression, y compris nationales. Les organisations nationalistes, toutes variantes confondues, ne peuvent que conduire les opprimés dans une impasse et constituent un obstacle dans la voie de leur émancipation. Cela est encore plus vrai dans la situation du Moyen-Orient, morcelé par une politique impérialiste qui a fait obstacle au développement national pour toute une série de bourgeoisies, non seulement palestinienne mais aussi par exemple kurde et qui en a limité bien d’autres. La dénonciation des limites de ce nationalisme, dans une époque où son avenir est de plus en plus bouché, constitue donc bien aujourd’hui comme en 1973, une composante essentielle de la politique des révolutionnaires prolétariens.

Quand la théorie de la révolution permanente est utilisée pour justifier l’opportunisme

En écrivant que nous tournerions le dos à la théorie de la révolution permanente, RP s’inscrit dans la tradition de tous ceux qui, au sein du mouvement trotskyste international, ont utilisé cette formule pour justifier leur suivisme vis-à-vis des mouvements nationalistes, dans la période des années 1950-1960, alors que des mobilisations ­anti-coloniales et anti-impérialistes se produisaient dans de nombreux pays.

Trotsky a élaboré la théorie de la révolution permanente pour discuter des tâches du prolétariat dans les pays arriérés2, désignant ainsi, sans aucun jugement de valeur, des pays tombés sous la domination de puissances impérialistes et qui ont vu leur développement économique entravé. Le prolétariat de ces pays serait contraint, concluait Trotsky dans le Programme de transition, « de combiner la lutte pour les tâches les plus élémentaires de l’indépendance nationale et de la démocratie bourgeoise avec la lutte socialiste contre l’impérialisme mondial ». Et Trotsky de conclure : « Cependant, la direction générale du développement révolutionnaire peut être déterminée par la formule de la RÉVOLUTION PERMANENTE, dans le sens qui a été définitivement donné à cette formule par trois révolutions en Russie (1905, février 1917, octobre 1917). »

Trotsky cherchait ainsi à armer politiquement des militants révolutionnaires dans leur lutte pour arracher le prolétariat à l’influence politique des organisations bourgeoises afin que celui-ci soit capable de prendre la tête de la mobilisation révolutionnaire et de conquérir le pouvoir. Cet objectif implique que les militants révolutionnaires combattent fermement et avec intransigeance la politique et les méthodes de ces organisations nationalistes en leur opposant la perspective de la révolution prolétarienne. Nous n’avons pas les moyens de peser sur le cours des événements au Moyen-Orient, mais nous pouvons au moins défendre cette perspective, dans nos publications et lors de nos interventions, notamment à l’occasion des manifestations de solidarité avec les Palestiniens qui ont eu lieu ces derniers mois.

La politique des révolutionnaires dans les manifestations de solidarité avec Gaza

Contrairement à ce que prétend RP, nous n’avons pas fait preuve « d’abstentionnisme » vis-à-vis de ces manifestations. Les militants de LO y ont participé en tant que communistes révolutionnaires, arborant d’ailleurs le drapeau rouge, celui de la classe ouvrière internationale et non le drapeau national palestinien, à l’inverse de RP. En effet, dans tous ces rassemblements et lors de nos prises de parole, nous tenons à nous démarquer des organisations nationalistes.

L’opportunisme dont RP fait preuve par rapport aux initiateurs de ces manifestations n’a rien de nouveau. La politique de leur courant politique a toujours consisté à chercher à accrocher leur wagon à d’autres courants semblant avoir le vent en poupe. Cela les amène à peindre en rouge ces mobilisations, à surestimer leur importance et même à y voir « toute une génération en train de s’approprier les drapeaux de la solidarité internationaliste ».

Malheureusement, ces manifestations n’ont entraîné qu’une fraction très minoritaire de la jeunesse, en particulier en France où elles n’ont jamais atteint un niveau de mobilisation comparable à celui des États-Unis. Mais s’il est vrai que leurs participants ou certains d’entre eux ont voulu manifester une « solidarité internationaliste », l’alignement de RP et d’autres sur la politique des organisations nationalistes ne les y aura certainement pas aidés. Cela devrait pourtant être la tâche de militants se réclamant du trotskysme.

RP nous reproche de percevoir « la situation uniquement au prisme du recul extrême du mouvement ouvrier et de l’exacerbation du militarisme et des rivalités entre États ». Il s’agit pourtant d’une réalité, mais selon nous, ce n’est pas être pessimiste que de constater que les révolutionnaires doivent militer dans une situation de recul qui s’aggrave et menace de déboucher sur une généralisation des guerres. C’est seulement chercher à avoir la lucidité nécessaire pour des militants qui se préoccupent de connaître la réalité des rapports de force.

Cela ne nous conduit pas à être « attentistes », pour reprendre l’expression de RP. Nous pensons au contraire que, dans cette période où le capitalisme démontre plus que jamais sa faillite, les militants révolutionnaires doivent redoubler d’efforts pour construire le parti communiste révolutionnaire et l’Internationale dont la classe ouvrière aura besoin pour renverser la bourgeoisie et son système. Le faire sur des bases politiques justes est indispensable pour aider à avoir une claire conscience des tâches qui en découlent pour ceux qui veulent lutter contre ce système, en France, au Moyen-Orient et dans le monde entier.

14 septembre 2024

 

1Le groupe Socialisme ou Barbarie, fondé en 1949, se revendiquait du marxisme et, s’opposait au stalinisme ; à la différence du mouvement trotskiste, il considérait que l’Union soviétique était devenue une forme de capitalisme d’État.

 

2Les auteurs de l’article de RP nous reprochent d’utiliser le terme de « pays arriérés », affirmant que cela aurait « des répercussions politico-stratégiques majeures ». Rien de moins ! Ils préfèrent utiliser celui de « Sud global », plus en vogue dans certains milieux de la gauche altermondialiste, mais qui n’a rien de beaucoup plus marxiste…