Alors que la Crimée a été rattachée à la Russie en 2014, et que la guerre se poursuit depuis dans le Donbass, à l’est de l’Ukraine, le président américain Trump a été clair : « La Russie [doit] contribuer à la désescalade du conflit en Ukraine et au retour de la Crimée dans le giron de cette dernière. » Il en a même profité pour mettre en cause son prédécesseur avec un de ces tweets qu’il affectionne : « La Crimée a été prise par la Russie lors du gouvernement d’Obama. Obama a-t-il été trop doux avec la Russie ? »
Ceux qui croyaient ou feignaient de croire qu’avec ce nouveau président américain la Maison-Blanche se montrerait mieux disposée à l’égard du Kremlin, en sont pour leurs frais. Notamment les dirigeants russes, qui ont semblé y croire un peu, eux qui ont, des mois durant, adressé leurs sourires, félicitations et même louanges à Trump. Mis devant le fait accompli, Moscou a finalement répliqué en accusant le gouvernement américain « d’attenter à l’intégrité » de l’État russe et en disant qu’il n’était pas question de rendre la Crimée, car « elle fait partie de la Russie ».
Si cela a tout l’air d’un nouvel épisode de la joute qui oppose le Kremlin et la Maison-Blanche dans ce qui est redevenu la « question ukrainienne », depuis au moins trois ans avec la chute du président Ianoukovitch et son remplacement par un gouvernement pro-occidental en février 2014, un constat s’impose.
D’abord, et ce n’est pas une surprise, les grands États se moquent comme d’une guigne de ce que pensent et souhaitent les peuples. Ce que les gouvernements occidentaux appellent l’annexion de la Crimée s’est accompagné d’un référendum, le 16 mars 2014, même si l’on peut contester la façon dont s’est tenue cette consultation, voire la considérer comme une manipulation. Et la population y a massivement plébiscité son retour dans le cadre de la Russie, même si elle a d’abord voté pour des standards de vie comme en Russie. Et puis, la Crimée avait dépendu de la République socialiste soviétique fédérative de Russie jusqu’à ce qu’en 1954 Khrouchtchev la rattache administrativement – cela n’avait alors d’incidence que symbolique – à l’Ukraine, seule république soviétique ayant avec elle une continuité territoriale.
Quant aux deux républiques séparatistes de Donetsk et de Lougansk, dans le Donbass (l’est industrialisé et russophone de l’Ukraine), si elles ne sont pas formellement rattachées à la Russie, elles se sont constituées certes avec l’appui militaire et financier du Kremlin, mais également sur fond de référendums très largement favorables à la séparation d’avec l’Ukraine.
Un test avec la peau des habitants du Donbass
D’un côté comme de l’autre, qu’il s’agisse de la Russie et de ses relais locaux en Crimée et des chefs de ses bandes armées dans le Donbass, ou que l’on considère le gouvernement de Kiev, ses parrains américains et ouest-européens ainsi que ses forces guerroyant dans l’Est prorusse, essentiellement des paramilitaires ultranationalistes et des mercenaires, tous traitent les populations de la région comme de simples pions, sinon comme de la chair à canon.
On a pu le revérifier ces dernières semaines où, malgré une énième trêve proclamée dans le Donbass, les combats y ont repris, avec leur cortège habituel de destructions et de morts. On en est officiellement à plus de 10 000 morts, militaires et civils confondus, dans cette région densément peuplée, où de grandes villes – telles que, côté séparatiste, Donetsk, un million d’habitants, ou, côté ukrainien, Marioupol, près d’un demi-million – se trouvent sur ou à proximité de la ligne de front. Sans oublier de plus petites villes industrielles des deux côtés, telles que Makeevka ou Avdeevka, dont les quartiers ouvriers et les usines sont systématiquement pilonnés par l’artillerie des uns et des autres. Parfois dans le seul but de faire pression sur les propriétaires en titre des entreprises visées. Et, en mars 2015, 35 mineurs avaient péri dans la mine Zassiadko, alors que l’artillerie ukrainienne avait dévasté son système d’aération et de filtration d’air, sans qu’on puisse exclure l’hypothèse que l’artillerie séparatiste ait également bombardé cette mine.
Le dernier regain de tension guerrière dans le Donbass, dont la population locale fait les frais, ne visait aucun but militaire identifié, mais répondait à un objectif bien précis : tester l’attitude de la nouvelle administration américaine. Alors, les forces présentes sur le terrain, ou qui s’agitent en coulisse, ont toutes fait monter les enchères, dans le but de savoir si l’arrivée de Trump pouvait changer la donne.
Des centaines de morts et des milliers d’obus plus tard, on a la réponse : comme partout où les intérêts fondamentaux de l’impérialisme américain sont en jeu, Trump, au pouvoir depuis le 20 janvier dernier, s’inscrit dans la continuité de ses prédécesseurs, quoi que certains en disent.
On en a d’ailleurs un autre exemple récent avec l’envoi, ce mois dernier, sous couvert de l’Otan, de milliers de militaires et d’armements lourds américains dans des pays frontaliers de la Russie : Pologne, Roumanie, Pays baltes ex-soviétiques. En 1989, lors de la chute du mur de Berlin, Washington avait bien promis à celui qui était le président de l’Union soviétique, Gorbatchev, qu’en échange du retrait des troupes soviétiques de l’Europe de l’Est, jamais des troupes et des bases de l’Otan ne s’y installeraient. Bientôt trente ans auront passé, durant lesquels l’URSS – dont l’existence avait servi de prétexte à la constitution de ce superpacte militaire qu’est l’Otan – a disparu, sans que l’Otan disparaisse. Bien au contraire, cet instrument de l’impérialisme américain et de son ordre mondial n’a cessé d’étendre son réseau de bases (plusieurs centaines dans le monde), notamment sur le pourtour de la Russie. Cela sans se priver d’accuser cette dernière d’être expansionniste et l’une des principales menaces pour la prétendue « paix dans le monde ».
La paix sur la terre de Crimée ?
Depuis presque trois ans que Kiev a perdu la Crimée et le Donbass, le gouvernement nationaliste ukrainien a amplement fait la preuve de son incapacité à récupérer ces territoires, malgré ses rodomontades réitérées sur l’unité nationale et malgré une aide financière, diplomatique et parfois militaire des grands États occidentaux.
Son armée, ou ce qu’il en reste une fois déduites les désertions massives de conscrits, ne fait pas le poids. La seule aviation russe basée en Crimée est bien supérieure en nombre et en armement à toute l’armée de l’air ukrainienne. Et même quand l’armée ukrainienne dispose d’équipements modernes, que lui livrent le Canada ou les États-Unis, elle manque de spécialistes pour les faire marcher. Et puis, ces équipements ou l’argent pour se les procurer disparaissent souvent avant d’arriver sur le terrain. En cause, la corruption endémique qui ravage l’appareil étatique ukrainien, et au premier chef l’appareil militaire puisque – conflit oblige – il est le destinataire d’une bonne part des ressources publiques et des dons occidentaux.
Nombre de conscrits n’ont nulle envie d’aller se faire trouer la peau pour des intérêts qu’ils savent ne pas être les leurs. Mais une partie du corps des officiers et plus encore les détachements privés de paramilitaires d’extrême droite, des ultranationalistes posant aux va-t-en guerre, ne se pressent pas non plus d’aller combattre les séparatistes. Ils préfèrent rester au chaud à Kiev, à proximité du pouvoir central, pour faire pression sur lui au gré des intérêts des oligarques aventuriers qui, finançant et équipant ces mêmes groupes, en ont fait de petites armées privées.
D’ailleurs, à l’instar du président-oligarque ukrainien Porochenko, le pouvoir central lui-même, par-delà ses divisions incessantes, les rivalités des clans politico-mafieux autour des postes et des budgets, et les surenchères nationalistes de rigueur de chaque clan sur les autres, n’a pas forcément envie de voir revenir dans le cadre de l’État ukrainien les trois provinces sécessionnistes.
D’abord, parce que cela ne pourrait pas se faire sans un embrasement général où les Porochenko et autres savent ce qu’ils auraient à perdre, sans voir forcément ce qu’ils auraient à y gagner. Ensuite, arguer des nécessités de la lutte contre les pertes territoriales et contre le néo-soviétisme dont Poutine ferait preuve est si utile que cela en devient indispensable à qui exerce le pouvoir. Cela constitue en effet une justification toute trouvée aux sacrifices exigés de la population, à la dégradation incessante de son niveau de vie, aux restrictions énergétiques, aux licenciements. Et bien sûr, aux turpitudes de gens du pouvoir, quand les responsables en sont des « patriotes », et donc à ce titre quasi intouchables.
Et puis, le pouvoir ukrainien déjà affaibli, sans le sou, incapable de se faire obéir d’une partie de son propre appareil, n’a nulle envie de récupérer plusieurs millions d’habitants de Crimée et du Donbass, avec leurs mini-appareils d’État, ouvertement hostiles à ceux qui gouvernent à Kiev. Cela ne ferait qu’aggraver une situation qu’ils ont déjà bien du mal à gérer. Cela pourrait même donner l’occasion et les moyens aux tenants du séparatisme prorusse de s’adresser, de l’intérieur du pays cette fois, à d’autres régions russophones, dont régulièrement la presse et des officiels kiéviens se demandent si elles ne vont pas faire sécession à leur tour.
En outre, un retour à l’Ukraine des régions perdues – prévu par les accords de Minsk entre la Russie et l’Ukraine sous le double patronage de la France et de l’Allemagne – serait catastrophique pour les finances de l’État. Sous peine de se retrouver avec une situation socialement explosive, Kiev devrait assurer aux habitants de ces régions, notamment aux fonctionnaires et aux très nombreux retraités, dont des officiers venus de toute l’ex-URSS terminer leurs jours sous le ciel clément de Crimée, des salaires et pensions bien supérieurs à ce qu’ils sont en Ukraine, car équivalant à ce qu’ils sont actuellement en Russie. Et, l’industrie ukrainienne se trouvant au point mort, il faudrait assurer un emploi aux travailleurs des nombreuses usines de Crimée et des mines et industries du Donbass, ce que l’économie ukrainienne serait bien en peine de permettre.
Sous un autre angle, celui des relations avec l’Europe et l’Amérique du Nord, les dirigeants ukrainiens ont également intérêt à ce que ce conflit dure. Même si leurs protecteurs européens s’en agacent publiquement, cela leur sert à obtenir d’eux un soutien diplomatique quasi obligé face à Moscou et, plus important encore, des facilités financières sans lesquelles l’État ukrainien au bord de la faillite s’effondrerait.
Poutine aux petits soins pour les oligarques… ukrainiens
Quant au Kremlin, il trouve également plus que son compte dans ce conflit et sa prolongation. Et d’abord sur un plan intérieur : l’argument de l’hostilité permanente de l’Occident sert aux dirigeants russes à exiger de la population qu’elle serre les rangs derrière eux.
Socialement, cela écarte d’eux le danger de voir la population mettre en cause le régime et son fonctionnement, alors que les écarts sont béants entre le train de vie des dirigeants et des riches, d’une part, et le niveau de vie des classes laborieuses, d’autre part. Après une baisse de 10 % en 2015, ce dernier a encore perdu 9 % en 2016, la Russie y ayant gagné un million de pauvres en plus l’an dernier, selon le ministère russe du Travail.
Ce conflit permet aussi à Poutine de se présenter en héraut de la grande Russie éternelle. Une posture censée disqualifier par avance tous ceux qui, au sein de la classe dirigeante et privilégiée – ministres, hauts fonctionnaires, dirigeants de grands groupes parapublics, bourgeois de toute taille, affairistes mafieux –, sont périodiquement tentés de chercher s’il ne pourrait pas y avoir une alternative à l’équipe Poutine, pourvu qu’elle soit aussi soucieuse du sort des nantis, mais moins autoritaire à leur égard.
En Crimée, le Kremlin s’est employé à conforter son pouvoir. Après des mois de flottements lors du rattachement de la presqu’île à la Fédération de Russie, les fonctionnaires ont vu leurs salaires alignés à la hausse sur ceux pratiqués en Russie. Même chose pour les pensions, notamment des militaires retraités.
Des entreprises ont profité des commandes de l’État russe, même si cela concerne surtout le secteur militaro-industriel : des usines d’aviation, des chantiers navals comme à Kertch. Ceux de Féodosia, après être d’abord tombés dans l’escarcelle d’un groupe naval de Saint-Pétersbourg, ont trouvé un arrangement avec l’État russe. Quant à ceux de Sébastopol, ils ont été nationalisés. Ils appartenaient auparavant à Porochenko, l’actuel président ukrainien, dit le roi du chocolat, car il possède aussi le géant de la confiserie industrielle Roshen.
En l’espèce, cet individu fait figure d’exception : la plupart des autres oligarques ukrainiens ont gardé leurs avoirs et leur position avec la bénédiction du Kremlin. Ainsi, Dmitri Firtach, bien qu’il ait contribué au succès de l’opposition anti-Ianoukovitch à ses débuts en 2013, a conservé son usine d’engrais Krymski Titan près de Pérékop ; Novinski, un affairiste russe menacé par la justice qui avait trouvé refuge en Ukraine avant le Maïdan, est devenu un oligarque ukrainien… prorusse qui possède une mine et deux usines à Balaklava. Quant au magnat ukrainien le plus riche du temps de Ianoukovitch, Akhmétov, le Kremlin lui a assuré la poursuite de ses très profitables affaires, tant en Crimée que dans le Donbass.
La nationalité ou la langue des uns ou des autres n’a bien sûr rien à voir dans l’affaire. En Crimée comme en Russie, Poutine soigne les siens : les magnats de la bureaucratie, comme l’ex-commandant en chef de la marine de guerre ukrainienne et propriétaire de la société de BTP Parangon, les bandits-capitaines d’industrie riches à milliards – des milliards volés aux travailleurs et à la population.
Chômage, précarité et salaires en berne
La population travailleuse n’est bien sûr pas logée à la même enseigne. Si salaires et pensions du secteur public restent supérieurs à ce qu’ils étaient du temps de l’administration ukrainienne (deux mois après l’annexion ils ont doublé ou triplé), leur pouvoir d’achat recule.
En effet, avec la crise en Russie, le cours du rouble a chuté par rapport à celui du dollar ou de l’euro. Pour les industriels exportateurs, c’est une bonne chose : ils reçoivent des dollars pour ce qu’ils ont fait produire en roubles. À l’inverse, le niveau de vie des travailleurs a reculé, avec des salaires qui tournent autour de 8 000 à 9 000 roubles mensuels (150 euros au mieux) dans l’industrie, voire 17 000 roubles (280 euros) sur les chantiers navals. Un enseignant, lui, touche moins de 10 000 roubles (160 euros). Alors, avec le kilo de bœuf à 1 000 roubles (16 euros), combien de familles ouvrières ou populaires peuvent manger de la viande même une fois par semaine ?
Pour la plupart des retraités, c’est exclu. Certes, les plus âgés avaient encore droit, comme citoyens ukrainiens, aux dispositions du Code du travail soviétique, non abrogé et plus protecteur que le Code russe actuel en matière d’âge de départ et de montant de pension. Mais ceux qui ont récemment pris leur retraite n’ont droit qu’à des pensions aux conditions russes, plus défavorables. Et ils ont bien du mal à les compléter par un emploi, car le chômage est reparti à la hausse.
Car, même si le pouvoir russe ne s’en vante pas, il y a des licenciements. À cause des sanctions occidentales, mais aussi du quasi-blocus imposé par l’Ukraine à la Crimée : la rupture des liens ferroviaires avec le continent et l’extrême complication des liaisons automobiles font que bien des entreprises ont de grosses difficultés pour exporter ou importer ce qui leur est nécessaire. Confinés à la presqu’île, les trains n’ont plus qu’un trafic réduit, et le RZhD (l’équivalent russe de la SNCF) invoque cette diminution pour licencier. Quant au secteur touristique, très important pour ce qui était la Côte d’Azur de l’ex-URSS, il se trouve en panne pour les mêmes raisons et, là aussi, de nombreux emplois, d’ailleurs le plus souvent précaires, ont disparu.
Certes, il y a ici ou là des grèves. En 2014, certaines ont éclaté dans de grandes usines, en réaction à la décision des employeurs de réduire les salaires en invoquant la nouvelle situation ou contre le non-versement des salaires dans les transports urbains de Simferopol, qui ont mené plusieurs autres grèves ces dernières années.
Mais, globalement, la population semble considérer que l’absorption de la Crimée par la Russie a été, sinon un bien, en tout cas un moindre mal, vu l’évolution d’un pouvoir ukrainien à la dérive et aux mains des ultranationalistes antirusses. Mais elle a aussi bien des raisons de laisser percer sa désillusion.
L’administration russe, avec ses oligarques locaux recyclés mais tenant toujours le haut du panier, n’est pas moins rapace que celle qui l’a précédée. Le pouvoir d’achat, un temps dopé, régresse ; le chômage progresse et la précarité s’étend. Et Poutine a beau multiplier les coups de menton, l’avenir est rien moins qu’assuré. Par exemple, parmi les jeunes, rempiler après le service militaire est souvent le seul moyen de trouver un emploi. Et quel emploi avec la menace d’une guerre ouverte qui semble se rapprocher !
Alors, le Kremlin et ses relais locaux ont pu, au lendemain des déclarations de Trump, organiser à Sébastopol un meeting de soutien aux républiques séparatistes du Donbass : il y avait un demi-millier de présents, essentiellement des membres de la petite bourgeoisie patriotarde. Cela peut sembler beaucoup, étant donné le désintérêt de la population pour tout ce qui s’apparente à des opérations politiciennes. Mais c’est bien peu, pour un si grand port qui, durant les 23 années qui avaient suivi la fin de l’URSS, n’avait cessé d’afficher sa fidélité au Kremlin et qui, il y a trois ans, se trouvait à la pointe de la ferveur rattachiste prorusse.
Le plus dramatique de toute l’affaire, même si bien peu en parlent, c’est qu’il n’y a aucune issue possible à ce conflit dans le cadre actuel. Ni du côté de Moscou ni de celui de Kiev : la situation de la Crimée, du Donbass (voire d’autres régions de l’ex-URSS comme le Haut-Karabakh, que se disputent les armes à la main l’Arménie et l’Azerbaïdjan depuis bientôt trente ans et où les tensions s’aggravent), souligne quel drame a été l’éclatement de l’URSS, fin 1991.
Cela l’a été et le reste pour celles et ceux qui en étaient les citoyens, éclatés qu’ils sont maintenant, eux, leurs familles, leurs voisins, entre des États n’ayant souvent pas les moyens de subsister de façon isolée, car leurs économies avaient été conçues de façon complémentaire et fonctionnaient de façon intégrée au sein d’un vaste ensemble, l’URSS. De plus, ils se trouvent maintenant gouvernés par des régimes autoritaires, sinon dictatoriaux, protégeant des castes de bureaucrates rapaces, des voleurs à grande échelle qui ont pillé et mis à genoux l’économie, et qui ne se maintiennent au pouvoir que par l’oppression de leurs populations, auxquelles ils ne savent proposer d’autre espoir que de vivre sur le pied de guerre.
21 février 2017