Les diverses et nombreuses « théories du complot » suscitent un certain intérêt dans les milieux populaires depuis des années. Ce phénomène pollue doublement les discussions politiques, tous les militants révolutionnaires l’ont constaté à un moment ou un autre. D’abord parce qu’il est de moins en moins rare, lorsque l’on discute politique avec des travailleurs ou des jeunes, qu’ils reprennent à leur compte des théories complotistes. Mais aussi, à l’inverse, parce que le complotisme est tellement commun aujourd’hui que, lorsque l’on défend l’idée que la société est gouvernée dans l’intérêt du grand capital, il arrive que l’on se fasse, à notre tour… traiter de complotistes.
Il ne s’agit pas pour nous, ici, de tenter de démonter les thèses complotistes ou conspirationnistes, qui sont par nature aussi impossibles à prouver qu’à réfuter. Mais de discuter du fait que ces thèses ne sont pas politiquement neutres : elles émanent toujours des franges les plus réactionnaires de la société et, au lieu de pousser leurs partisans à se battre contre l’ordre social, elles incitent au contraire à la résignation.
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Il n’y a pas une théorie du complot, mais d’innombrables. Toutes sont appuyées sur une idée commune : tout le monde est manipulé. « On vous trompe, on vous ment ! », proclame la bannière d’un site Internet conspirationniste. Derrière cette affirmation difficilement contestable – encore faut-il savoir qui est le « on » – l’axe commun est que, derrière le fonctionnement apparent du monde, derrière les informations distillées par les médias et les gouvernements, se trouverait un « groupe » qui tire toutes les ficelles et manipule l’opinion. Selon les théories, ce « groupe » sera les financiers, les Illuminati, les services secrets américains, les Juifs, les extraterrestres, les suppôts de Satan, voire tout cela à la fois.
Ces rebuts d’idées existent depuis des siècles : faire porter aux Juifs la responsabilité d’une épidémie de peste était courant au Moyen Âge, et les théories d’un « complot juif » ont essaimé durant tout le XIXe et le XXe siècle. Ce qu’il y a de nouveau aujourd’hui, c’est que les théories les plus fantaisistes trouvent rapidement, grâce à Internet, aux réseaux sociaux et aux moyens techniques modernes, un écho infiniment plus important qu’auparavant. Internet leur permet de circuler partout dans le monde : il existe des milliers de sites conspirationnistes, et le nombre de « vues » des vidéos et autres conférences prônant une théorie du complot donne parfois le vertige.
On assiste par exemple à une recrudescence de ces théories depuis 2001 et l’attentat du 11 septembre à New York. On ne compte plus les sites, articles, livres qui prétendent que l’attentat n’en était pas un mais une manipulation des services secrets américains, qu’« il n’y avait aucun Juif dans les tours jumelles » parce que ceux-ci en seraient les organisateurs et auraient été prévenus, qu’aucun avion ne s’est écrasé sur le Pentagone, etc. Après les attentats de 2015 en France, le même phénomène a été observé – notamment pour expliquer que ces attentats n’avaient pas été commis par des djihadistes mais par les services secrets français, ou israéliens, ou les deux.
Les moyens informatiques modernes, qui mettent à la portée de n’importe qui des outils de retouche d’image très performants, permettent de truquer une photo avec une extrême facilité. Résultat : la Toile est littéralement inondée de milliers de clichés et de vidéos « prouvant », pêle-mêle, l’implication des Juifs dans les attentats contre Charlie hebdo, le fait que l’homme n’a jamais marché sur la Lune, que la Terre est plate, qu’une grande partie du personnel politique américain est en fait constituée de « reptiliens » venus de l’espace, ou encore que la secte des Illuminati dirige le monde.
Une école complotiste assez répandue explique que les traînées de condensation laissées dans le ciel par les avions sont en fait des « chemtrails », c’est-à-dire de l’épandage de gaz visant, selon les élucubrations, à accélérer ou ralentir le réchauffement climatique, à stériliser artificiellement les populations, ou encore à rendre les gens crédules aux mensonges des médias. Cet épandage étant, naturellement, organisé par l’armée américaine en collaboration avec les grands industriels de la chimie. Sur twitter, le mot-clé #chemtrails fait l’objet d’une trentaine de messages à chaque heure.
Tout récemment, il s’est trouvé sur Internet de nombreux sites pour relayer que l’ouragan Irma qui a ravagé les Antilles du Nord a été provoqué par une agence secrète américaine.
Et la liste est interminable.
Capitalisme et secret
C’est tout d’abord l’organisation de la société capitaliste elle-même qui est à l’origine du succès de ces théories. Tout simplement parce que le monde dans lequel nous vivons est, au premier regard, incompréhensible et insupportable. La misère, la famine, les épidémies, les guerres, les attentats, les dérèglements climatiques, sont autant de drames que beaucoup regardent avec horreur et révolte – et avec la volonté de chercher des explications. Et le décalage flagrant entre le discours officiel des dirigeants de ce monde, qui prétendent quotidiennement œuvrer au bonheur de l’humanité, et la réalité sociale, ne peut qu’alimenter la méfiance de tous ceux qui réfléchissent un tant soit peu, notamment chez les plus jeunes.
En outre, le relatif succès de ces théories tient en partie au fait qu’elles contiennent au moins une once de vérité : l’essentiel de la gestion et de l’organisation de la société capitaliste se fait en effet dans l’ombre, dans le secret, loin des projecteurs et loin des rouages habituels de la démocratie – là où elle existe dans le monde. Une société aussi injuste, aussi cynique, aussi révoltante que le capitalisme ne pourrait pas exister si ses dirigeants n’agissaient pas dans l’ombre et sans exposer publiquement les tenants et les aboutissants de leurs actes.
La façon dont les capitalistes et leurs États gèrent la société constitue donc un terreau nourricier pour les thèses complotistes les plus farfelues.
D’ailleurs, critiquer le complotisme ne signifie évidemment pas prétendre que les complots n’existent pas. Des complots, c’est-à-dire des plans secrets concoctés par un groupe plus ou moins occulte pour parvenir à un but, il y en a eu depuis que les sociétés existent, depuis celui qui aboutit à l’assassinat de Jules César, à Rome, en 44 avant notre ère, jusqu’aux agissements ignobles de l’impérialisme français au Rwanda ou aux mensonges de l’impérialisme américain pour justifier ses sales guerres en Irak. L’économie comme la diplomatie, sous le capitalisme, sont tout entières placées sous le sceau du secret, et il faut souvent attendre des années ou des décennies pour voir apparaître la vérité sur des épisodes historiques passés. Ce n’est pas pour rien que Trotsky, lorsqu’il fut nommé en octobre 1917 commissaire du peuple aux Affaires étrangères, pensait que sa tâche consisterait à « publier les traités secrets et fermer la boutique ». Ou que les révolutionnaires communistes mettent au premier rang de leurs objectifs de combat la suppression du secret des affaires.
La prééminence, la nécessité même du secret dans la gestion des affaires courantes du capitalisme alimentent forcément tous les fantasmes, et le complotisme apparaît comme une mauvaise réponse à des questions finalement assez légitimes et naturelles. Mauvaise réponse parce que, dans une période marquée par le recul profond des idées progressistes et révolutionnaires, les « explications » les plus facilement acceptées seront forcément les plus réactionnaires.
Des théories toujours réactionnaires
Il ne faut pas s’y tromper en effet : les différentes moutures de complotisme ne sont pas une simple péripétie risible : elles sont un symptôme – un symptôme de plus – de la progression des idées réactionnaires.
Car derrière les théories complotistes, les idées d’extrême droite et le fondamentalisme religieux ne sont jamais très loin.
C’est évident pour toutes les théories tournant autour du « complot juif ». Celles-ci sont loin de reculer de nos jours – on l’a dit à propos des attentats, par exemple. Mais les nombreuses thèses complotistes qui décrivent un monde manipulé par les financiers, par exemple les théories selon lesquelles le monde est dirigé par un groupe occulte appelé groupe de Bilderberg, ne sont jamais exemptes d’antisémitisme. Dans l’esprit de ceux qui les diffusent, la finance est forcément « juive » et le monde est dirigé par les Rothschild. Ce sont par exemple les thèses développées par Alain Soral, qui explique à longueur de vidéos nauséeuses, et avec un certain succès, que le monde est dirigé par ce qu’il appelle « la communauté organisée », euphémisme qu’il utilise parce que parler de Juifs, prétend-il, lui vaudrait des ennuis avec la justice.
Tout aussi évident est le caractère profondément réactionnaire des théories du « complot communiste » brandi par le sénateur américain Joseph McCarthy dans les années 1950, qui alimenta une répression sévère, en pleine guerre froide, contre les militants de gauche américains. Ou encore, aujourd’hui, la théorie dite de la « terre plate », qui prétend que toutes les photos de la Nasa et des autres agences spatiales sont truquées et visent à cacher que, contrairement aux autres planètes et étoiles, la Terre n’est pas ronde. C’est l’extrême droite chrétienne américaine qui est à l’origine de la diffusion de cette théorie grotesque : la « platitude » de la terre serait en effet la preuve imparable que notre planète a été directement façonnée par dieu.
Dans le cas d’autres thèses complotistes, le rapport avec les idées réactionnaires, voire d’extrême droite, est moins évident, mais pas moins avéré. C’est le cas des Illuminati. Toute une théorie s’est développée pour expliquer que cette secte, plus ou moins sataniste, régnerait sur les destinées du monde. Les combattants anti-Illuminati se font fort de démasquer tous les symboles secrets marquant la domination de la secte. Le triangle et la pyramide sont, nous explique-t-on, la signature secrète des Illuminati. Du billet de 1 dollar (sur lequel figure une pyramide) jusqu’à la pyramide du Louvre, du cône doré qui surplombe l’obélisque de la place de la Concorde jusqu’au logo de la Fema (l’agence fédérale américaine qui gère les catastrophes naturelles), de la jaquette de l’album des Pink Floyd The Dark Side of the Moon jusqu’au logo… du Coq sportif, le triangle est partout, donc les Illuminati sont partout, affirment sans rire les conspirationnistes !
L’histoire réelle des Illuminati est éclairante. La société des Illuminati a réellement existé au XVIIIe siècle en Europe. Il s’agissait, comme les francs-maçons à l’origine, d’une des innombrables sociétés secrètes influencées par la philosophie des Lumières et les idées de la bourgeoisie révolutionnaire. L’ordre des Illuminés, fondé en 1776 par le Bavarois Adams Weishaupt, se donnait pour but, tout à fait louable, de libérer le monde « de toutes les religions établies ». Selon les historiens, l’ordre a compté jusqu’à 2 500 membres avant d’être interdit et dissous en 1787.
Il aurait probablement été totalement oublié si deux écrivains contre-révolutionnaires, à la toute fin du XVIIIe siècle, ne l’avaient déterré dans leurs écrits pour en faire le pseudo-organisateur occulte de la Révolution française, qu’ils haïssaient. L’Écossais John Robinson publia en 1797 Preuves d’une conspiration contre toutes les religions perpétuée dans les rencontres secrètes des francs-maçons et des Illuminati ; tandis que le prêtre jésuite français Augustin Barruel publiait au même moment des Mémoires pour servir l’histoire du jacobinisme, défendant la même thèse : loin d’avoir été dissous en 1787, l’ordre des Illuminati aurait continué, dans l’ombre, de tirer les ficelles et aurait organisé la Révolution française.
Cette thèse est plus politique qu’il n’y paraît : il s’agissait de montrer que les masses pauvres qui avaient été au premier plan des événements révolutionnaires, forcément stupides et ignares, n’avaient été que des pantins manipulés, et non des citoyens ayant pris conscience de la nécessité de changer la société.
Plus frappant encore, ces thèses, tombées dans un total oubli pendant le XIXe siècle, sont ressorties des poubelles dans les années 1920 et 1930, sous la plume de bourgeois réactionnaires terrorisés par la vague révolutionnaire qui avait suivi 1917. Par exemple, l’essayiste Edith Starr Miller, épouse d’un lord britannique, qui, après avoir publié un ouvrage de cuisine en 1918, passa aux choses sérieuses en 1933 en publiant Occult Theocracy, un galimatias d’idées qui allait connaître un certain succès avec l’invention de la thèse du « complot judéo-bolchevik », forcément inspiré par les francs-maçons et les Illuminati.
C’est ce livre qui a inspiré le principal « théoricien » du complot Illuminati, le britannico-canadien William Carr, auteur de Des Pions sur l’échiquier en 1955 et Satan, prince de ce monde, publié après sa mort en 1959. Carr, par ailleurs dirigeant d’une ligue anticommuniste au Canada, la Fédération nationale des chrétiens laïcs (sic), explique lui aussi que ce sont les Illuminati qui contrôlent le monde et fomentent les révoltes communistes. Il est connu pour avoir publié un faux grossier qu’il attribue à un avocat franc-maçon américain, Albert Pike (1809-1891) : cette pseudo-lettre de Pike, prétendument rédigée en 1871, décrivait déjà selon Carr les projets des sociétés conspiratrices pour le XXe siècle, dont l’organisation des révolutions communistes, du fascisme et des deux guerres mondiales, le tout ayant naturellement pour objectif d’asseoir l’autorité des Juifs sur le monde. C’est sur ce document absurde que certains conspirationnistes s’appuient aujourd’hui pour expliquer que Hitler était un agent sioniste ayant organisé le génocide juif pour faciliter la création d’Israël.
Au-delà du dégoût et du mépris que suscitent ces sornettes, il faut remarquer que les théoriciens du complotisme ont tous la même vision de l’histoire : selon eux, les masses ne peuvent jamais intervenir consciemment dans les événements, elles ne le font que sous la coupe de manipulateurs occultes ; et tout est écrit, tout est décidé par avance par des sociétés secrètes toutes-puissantes – ce qui rend, de fait, absolument vaines toutes tentatives de vouloir changer la société. C’est là que réside le caractère profondément réactionnaire de ces thèses, et c’est là que l’on peut dire que leur popularité actuelle est plutôt une bonne nouvelle pour les oppresseurs – les vrais – de ce monde.
Des modes de pensée qui se répandent
Certes, en Europe du moins, les thèses conspirationnistes ne sont pas – ou pas encore – clairement brandies par des partis ou des dirigeants politiques établis. Mais cela ne veut pas dire que ces idées ne se diffusent pas sous une forme ou sous une autre. L’idée d’un « complot » juif ou de la domination des banquiers juifs sur le monde, aidés par des journalistes juifs « omniprésents », est hélas fort répandue en France, dans les milieux influencés par l’islamisme comme chez les partisans du Front national. Les thèses des « antivax » (ceux qui combattent l’utilisation des vaccins) sont fort influencées par des théories complotistes selon lesquelles les laboratoires pharmaceutiques créeraient les épidémies pour ensuite vendre des vaccins.
Des thèses qui ne proposent aucune solution
L’adhésion aux thèses conspirationnistes est en réalité une des nombreuses formes que prennent la résignation et la démoralisation qui gangrènent le monde du travail et la jeunesse. Si l’on visite les sites conspirationnistes, on y trouve par centaines des formules du type « Ils dirigent le monde, ils ont déjà gagné ! ». Selon ces thèses, les Illuminati, les Juifs, les francs-maçons ou les extraterrestres dirigent le monde et sont tout-puissants, il n’y a tout simplement rien à faire : ils sont invincibles. À quoi sert alors de se battre ? La plupart des écrits conspirationnistes, pétris d’une bouillie mystico-religieuse, incitent simplement à vivre dans le respect strict des saintes écritures de toutes obédiences pour espérer gagner le paradis. Pris parmi des centaines, un exemple sur le site conspirationniste Le grand réveil : « Que faut-il faire ? Il n’y a pas de solution humaine, matérielle. Le plan de domination mondiale est trop avancé, et surtout il est dirigé par des forces surnaturelles beaucoup plus puissantes que nous. S’accrocher au monde matériel n’a aucun intérêt, vous n’en aurez pas besoin dans l’autre monde. L’essentiel est spirituel. Priez, préparez votre âme. » Une autre variante étant la conférence, sur Internet toujours, « Combattre les Illuminati par le Coran ». Parmi tous les sites qui proposent des solutions pour lutter contre « le Nouvel Ordre à venir », le moins réactionnaire se tourne vers des solutions d’une platitude stupéfiante : « Pratiquer une consommation intelligente, boycotter les marques qui utilisent des OGM, pratiquer une citoyenneté active. » Ces quelques règles simples promettent, selon leur auteur, de « faire reculer Lucifer » (car Lucifer, on s’en doute, est actionnaire des sociétés qui utilisent les OGM).
Plus sérieusement, il est évident que le relatif succès des thèses conspirationnistes est une nouvelle marque du recul des idées progressistes dans la société. Tant de jeunes, déboussolés, ne se tournent vers ces ersatz d’idées que parce que l’influence des idées socialistes et communistes, des idées du mouvement ouvrier révolutionnaire, ne fait que reculer depuis des décennies.
Car l’idée d’un monde super-organisé dans ses moindres détails par des groupes occultes, fussent-ils des financiers ou des capitalistes, est absolument contraire au fonctionnement réel de la société que les théoriciens du communisme ont mis au jour.
Militer pour la conscience
Au fond, le complotisme joue le même rôle que la religion dans cette société révoltante : donner de fausses explications, plus ou moins consolantes, et conclure qu’il vaut mieux attendre un monde meilleur que tenter de transformer celui-ci. Et ces théories ne sont d’ailleurs, quand on y réfléchit, guère plus absurdes que les idées religieuses. Penser que Barack Obama est un reptilien venu de l’espace n’est pas tellement plus grotesque qu’être convaincu que l’hostie et le vin de messe sont la transsubstantiation du corps et du sang du Christ.
Aujourd’hui, ces thèses sont certes infiniment moins répandues que les idées religieuses. Et elles sont souvent risibles. Mais ce serait une erreur de se contenter d’en sourire : il n’est pas dit qu’à l’avenir, la crise s’aggravant avec son sillage de délitement politique et moral, ces thèses ne continuent pas de creuser leur sillon avec des conséquences peut-être dramatiques. La pénétration du nazisme dans de larges masses de la société allemande dans les années 1930 a été la preuve que, dans une période de crise, la thèse du « complot juif » peut conduire directement aux pogroms et aux meurtres de masse.
Face au succès des idées conspirationnistes, il n’y a pas d’autres solutions que d’y opposer la conscience politique, dont elles sont l’antithèse absolue. Il n’y a pas d’autre choix dans ce domaine que de militer, de défendre inlassablement auprès des opprimés l’idée qu’il n’est nul besoin d’être complotiste pour comprendre la société et son fonctionnement ; c’est même l’inverse : le complotisme ne fait que brouiller les cartes et détourner vers des voies sans issue l’énergie de ceux qui ont envie de se battre.
Ce dont a besoin l’humanité, ce n’est pas d’idées prétendant que le combat est perdu d’avance contre des ennemis occultes et tout-puissants, c’est de militants capables d’étudier et de comprendre le capitalisme pour le combattre. Capables d’expliquer, justement, que nos ennemis ne sont ni occultes ni tout-puissants, et qu’ils pourront être défaits un jour, lors de soulèvements révolutionnaires conscients. C’est le combat des militants communistes que nous sommes.
24 octobre 2017