Législative partielle de Toulon, manifestations pour peser sur les alliés du Front National : le piège du Front Républicain sous toutes ses formes

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Mai-Juin 1998

L'élection par 33 voix d'avance de la candidate socialiste représentant la "gauche plurielle", Odette Casanova, face à la candidate du Front National, Cendrine Le Chevallier, à la législative partielle de Toulon a déclenché une avalanche de superlatifs du côté des dirigeants du Parti Socialiste. "Magnifique victoire" affirmait Jospin dans le message qu'il a adressé à l'heureuse gagnante. "Ce n'est pas une victoire socialiste, ce n'est pas une victoire de la gauche plurielle, c'est une victoire de tous ceux qui voulaient vraiment porter un coup d'arrêt au Front National dans cette région" renchérit François Hollande. Pour Jean-Marc Ayrault, président du groupe socialiste à l'Assemblée Nationale, la gauche qui mène "une lutte sans merci" contre le Front National "s'impose peu à peu comme un rempart contre la propagation du lepenisme". Rien que cela.

L'Humanité de son côté se réjouit du "revers significatif" du Front National dans la circonscription où il avait gagné aux législatives de 1997 son unique siège de député, avant que l'élection de Jean-Marie Le Chevallier soit annulée et que celui-ci, privé du droit de se représenter, se fasse relayer par son épouse.

Même sur le plan strictement local, il n'y pourtant pas de quoi fouetter un chat. Au premier tour, la candidate du PS est arrivée largement derrière celle du Front National (31,69 % contre 39,54 %). Le candidat de l'UDF, soutenu par le RPR, tout en recueillant 22,3 % des suffrages exprimés, n'a pas dépassé les 12,5 % des inscrits exigés pour être présent au deuxième tour. Le second tour ne laissait donc pas d'autre choix qu'entre le vote pour le Parti Socialiste et le vote pour le Front National. Une fraction des électeurs de la droite a préféré la candidate socialiste, assurant à celle-ci les 33 votes de plus que ceux obtenus par sa rivale. Voilà donc "le sursaut républicain".

Un sursaut qui n'est vraiment pas un bond.

En effet, certains journaux ont noté que, puisque la candidate socialiste a obtenu, au deuxième tour, 3 000 voix de plus qu'au premier, tandis que la candidate du Front National n'en a obtenu que 2 000 supplémentaires, cela devait au total correspondre aux 5 000 voix de l'UDF du premier tour, allant aux 3/5e à la gauche.

Cependant, faisant une analyse plus détaillée, d'autres journaux ont montré qu'au second tour il y a eu 2 500 votants de plus qu'au premier, mais qu'il y a eu aussi 1 500 bulletins nuls ou blancs de plus.

Notons tout d'abord que, dans cette élection partielle, le taux d'abstention a été d'environ 50 %, contre 30 à 40 % dans les élections générales.

Parmi les 2 500 votants supplémentaires du deuxième tour, il est peu probable qu'il y ait eu beaucoup d'électeurs de droite faisant le déplacement rien que pour voter blanc ou nul. Qu'il y en ait eu un certain nombre, soit, mais sûrement pas 1 500 !

En fait, il est probable que ces votes blancs ou nuls sont venus plutôt d'électeurs de droite du premier tour. Il semblerait donc qu'il y ait eu une mobilisation des électeurs de gauche, d'où viendraient, pour une grande partie, les voix supplémentaires obtenues par la candidate socialiste. Et il semblerait aussi, en conséquence, que bien moins de la moitié des électeurs UDF aient voté pour elle.

En plus, on peut se demander si les 33 voix de la victoire auraient bien été présentes s'il s'était agi d'une candidate ou d'un candidat PC, plutôt que d'une candidate PS.

Voilà pourtant la partielle de Toulon transformée en un fait politique national majeur, l'exemple d'un "sursaut républicain indéniable", pour reprendre l'expression de la députée fraîchement élue, qui, d'ailleurs, avait axé sa campagne du second tour sur un appel aux "républicains et démocrates".

Le Front National aura perdu son unique élu à l'Assemblée. La belle affaire ! Mais le premier tour a montré que dans la circonscription concernée, il représente pratiquement 40 % de l'électorat ! Cette influence n'aura pas disparu avec la disparition de son expression parlementaire.

Mais cette élection va trop bien dans le sens de la politique du Parti Socialiste, qui essaie de se donner une image radicale contre le Front National, trop bien dans le sens de la politique de "Front Républicain" en particulier, pour que le Parti Socialiste ne s'en empare pas et ne la monte pas en épingle.

Comme cela arrive souvent, c'est Le Monde qui se charge de la formulation de l'analyse socialiste. Sous le titre "la réponse des électeurs", un article de ce quotidien s'efforce d'expliquer que la partielle de Toulon montre que "les Français" ce vocable couvrant en l'occurrence l'électorat de droite considèrent que "le FN n'est pas un parti comme les autres, il représente un danger pour la démocratie, etc." Et d'affirmer que les électeurs toujours, évidemment, ceux de la droite "sanctionnent la droite là où elle avait penché pour l'entente avec l'extrême droite".

Suivez le regard du Monde : non seulement l'entente de politiciens de droite comme Millon, Baur, Blanc et quelques autres avec le Front National serait immorale et non républicaine, mais en plus, elle n'est pas payante. Il vaut mieux faire partie de la "bonne droite", de la "droite républicaine", celle qui refuse toute alliance avec le Front National. Ce qui implique que, confrontée au choix entre cette alliance-là ou celle avec le Parti Socialiste, elle doit préférer le Parti Socialiste.

Il est peu vraisemblable que ces arguments s'appuyant sur la partielle de Toulon soient convaincants pour les leaders de la droite.

L'UDF comme le RPR ont beau être en décomposition organisationnelle, passablement déconsidérés, marqués par les scandales, minés par des rivalités internes, ils ne sont pas partagés entre deux attractions, celle du Front National et celle de la gauche. Ils sont à droite. Et même de plus en plus à droite. Il n'y a pas que Millon pour se revendiquer d'une "droite sans complexe". Balladur vient d'affirmer dans les colonnes du Figaro, sa volonté de "ressusciter une droite sans aucun complexe". La différence est subtile, d'autant que l'ancien Premier ministre insiste pour souhaiter une droite "vigoureuse", une "droite qui doit redevenir la droite". Et lorsque Sarkozy, qui passe pour ne pas être tenté par l'alliance avec le Front National Millon, lui aussi, avait cette réputation-là affirme en substance, pendant la campagne électorale de Toulon, qu'il met sur un pied d'égalité le Front National et le Parti Socialiste, ce n'est certainement pas pour exprimer une communauté d'idées "républicaine" avec ce dernier.

L'Humanité se flatte des "voix de la droite républicaine" qui sont venues, entre les deux tours, "s'agglomérer" à Toulon aux voix de gauche. Et de parler de "rassemblement des électeurs" sur la base de l'opposition au Front National.

Mais c'est une fumisterie. Si, par delà la partielle récente, Toulon illustre quelque chose, c'est au contraire le caractère dérisoire, circonstanciel, de l'opposition au Front National aussi bien des politiciens que de l'électorat de droite. Car aussi bien les notables et les élus du Front national que leurs électeurs à Toulon viennent directement du RPR et surtout, de l'UDF. Le Chevallier lui-même est un ex-dignitaire de cette dernière. Et les électeurs du Front National, près de 40 % de l'électorat, ne sont pas surgis du néant. La courbe ascendante de l'électorat Front National est complémentaire de celle, descendante, de l'électorat UDF. Peu importe de savoir si c'est le notable qui a suivi l'électorat ou si c'est l'électorat qui a suivi le notable. Ils ont évolué de concert.

Ce n'est pas pour rien que le Front National exerce une attraction et sur les politiciens, et sur l'électorat de droite. Ils ont les mêmes idées réactionnaires en général. Mais surtout, ils ont les mêmes idées réactionnaires sur le plan social. Ils représentent, les uns comme les autres, la haine viscérale contre les travailleurs, le dévouement corps et âme au patronat, à la bourgeoisie, à ceux qui vivent du capital, c'est-à- dire de l'exploitation.

Ce n'est pas cela qui explique l'ascension du Front National depuis plusieurs années, et l'ascendant qu'il est en train de prendre sur la droite classique depuis quelque temps. Mais c'est cela qui le rend possible et naturel sur le plan social. Pour le reste, il y a la stagnation économique, la dégradation de la situation sociale, l'accroissement du chômage, les multiples expressions d'une société en crise. Il y a l'usure, la décrépitude des partis qui se relayent au pouvoir, leur corruption, les scandales, et surtout leur incapacité flagrante à mener une politique susceptible de donner une réponse aux problèmes les plus aigus de la société, en premier lieu le chômage.

Le Front National représente une politique plus radicale pour la droite. Pour le moment, plus dans le domaine de la démagogie verbale que dans les faits. Mais ce radicalisme verbal peut devenir un radicalisme anti-ouvrier violent, si le patronat en vient à la conviction que, pour maintenir ou accroître ses profits, il est nécessaire de briser la classe ouvrière et s'il concrétise cette conviction en finançant l'extrême droite.

Mais le radicalisme du Front National, son radicalisme verbal d'aujourd'hui comme son radicalisme physique éventuel demain, se situe sur le même terrain social que celui où se situe la droite. Voilà pourquoi, si la bourgeoisie estime avoir besoin du Front National, ce dernier aura le soutien des hommes politiques de la droite (et sans doute d'une partie des hommes politiques qui se prétendent aujourd'hui de gauche). Voilà pourquoi, aussi, la droite est organiquement socialement incapable de combattre vraiment l'extrême droite. Que l'on se souvienne de l'attitude de De Gaulle au temps de la montée de l'OAS. Il avait accepté de risquer sa vie sous les coups de l'extrême droite armée, mais n'a jamais voulu ni n'aurait pu prendre les mesures susceptibles de la détruire physiquement.

Le personnel politique de l'UDF et du RPR est aujourd'hui en compétition avec le Front National. Dans sa majorité, il n'a envie pour le moment ni de renforcer ce dernier à son propre détriment ni de repousser la frange centriste de son électorat, fût-elle limitée, vers le PS. La droite traditionnelle fait pour le moment le choix de ne pas s'allier avec le Front National. Mais ce n'est pas pour autant qu'elle le combat, car la droite extrême est une autre partie d'elle-même c'est peut-être son propre avenir et surtout parce qu'elle s'interdit de priver la bourgeoisie de la possibilité de choisir l'extrême droite et ses méthodes le jour où elle estimera que cela lui est nécessaire.

Voilà pourquoi la politique de Front Républicain est mortelle pour la classe ouvrière. Elle consiste à propager l'idée que les travailleurs peuvent compter sur une partie de la droite, sur la "droite républicaine", pour les protéger aujourd'hui du Front National sur le plan électoral et demain, du danger fasciste.

Cette politique de Front Républicain n'a pas besoin de prendre le forme d'une alliance en bonne et due forme ni celle d'un pacte de désistement mutuel. Commentant, elle aussi, les résultats de Toulon, Elisabeth Guigou, ministre socialiste de la Justice, a contesté avec lucidité ou avec cynisme la notion de "front républicain", en affirmant que "nous avons intérêt à ce qu'il y ait une gauche et une droite, sans donner le sentiment que c'est la même chose". Certes, certes... Mais le Front Républicain hypocrite n'est pas moins néfaste que ses variantes ouvertes.

Le Parti Socialiste monte en épingle Toulon où sa politique d'appel au Front Républicain dédaigneusement refusée par les dirigeants du RPR et de l'UDF qui n'ont pas appelé à voter pour la candidate socialiste au deuxième tour lui a profité. Mais dans combien de régions la coalition UDF-RPR, ne détenant qu'une majorité relative et non absolue, gouverne-t-elle avec le soutien implicite du PS ou, plus précisément, de la "gauche plurielle", PC compris ? Et dans combien d'autres, où la droite a choisi de ne pas accepter les votes du Front National pour investir un président issu de ses rangs et où, en conséquence, elle a laissé la présidence à une gauche plurielle minoritaire face à l'ensemble de la droite, la gauche plurielle est-elle, en fait, l'otage de la droite ?

Même lorsque le Front Républicain implicite permet à la gauche d'avoir un élu, politiquement, il profite toujours à la droite, car il la dédouane et tire la gauche vers la droite (même si, bien souvent, la gauche y va de gaieté de coeur). Et c'est, surtout, toujours une tromperie pour les travailleurs, à qui on présente leurs ennemis de classe comme des alliés possibles et souhaitables.

Voilà pourquoi le pseudo-radicalisme anti-Front National de la gauche plurielle, qui a tenté de faire pression sur les présidents de région de droite élus avec les voix du Front National en appelant à des manifestations pour obtenir leur démission ou en y participant, n'était pas seulement vulgairement intéressé. Il était le déguisement d'une politique de recherche d'alliance avec la droite.

Ces manifestations ont eu pour objectif la démission de Baur, de Millon ou de Blanc, suivant la région. Et si l'objectif des manifestations avait été atteint ? Si ces gens-là avaient démissionné, qu'est-ce qui se serait produit ? Dans certaines de ces régions, la gauche plurielle aurait récupéré la présidence, mais avec le soutien au moins par le biais de l'abstention de la droite "républicaine", c'est-à-dire des amis de Chirac, de Pasqua, de Madelin, de Léotard. Dans d'autres, au contraire, la gauche aurait choisi peut-être, elle l'a fait en Franche-Comté, de s'abstenir et de laisser un président de droite non-FN se faire élire.

Mais le pire est que, si au niveau des dirigeants et des notables il s'agit dans une large mesure de manoeuvres politiciennes, à ceux qui étaient conviés à manifester, aux jeunes en particulier, on a présenté tout cela comme une lutte anti-fasciste !

La démission d'un Blanc ou d'un Millon aurait été une victoire sur le fascisme ? Mais c'est comme cela qu'on banalise le danger fasciste ! C'est comme cela qu'on embrouille tout et qu'on interdit à ceux qui sont sincèrement et à juste titre inquiets de la montée du Front National, de comprendre qui sont les alliés, qui sont les adversaires, qui il faut combattre et en compagnie de qui.

C'est à cette tromperie que participent aussi, à la mesure de leur crédit, ceux qui, à l'extrême gauche, et en particulier la LCR, justifient ces manifestations et les présentent comme un moyen de combattre Le Pen. De surcroît, ils utilisent un vocabulaire marxiste, trotskyste, pour justifier leur renoncement à juger les partis, les hommes et les faits politiques, d'un point de vue de classe.

Oui, la consolidation d'un parti d'extrême droite, raciste et xénophobe, mais surtout, anti-ouvrier, représente un danger grave pour la classe ouvrière et pour la société. Le danger ne vient d'ailleurs pas de la représentation déformée de l'extrême droite à l'Assemblée ou dans les conseils régionaux, mais de ce que reflète son influence électorale, c'est-à-dire la présence même de cette force politique dans le corps social et l'audience qu'elle rencontre. Ce n'est pas le thermomètre qu'il faut casser, c'est la maladie qu'il faut éradiquer.

Pour éradiquer le Front National et son influence, il faut mettre fin au chômage et à la misère et au désespoir qu'il entraîne. La gauche plurielle ne mène pas la politique nécessaire pour y parvenir, soucieuse qu'elle est de servir les intérêts du grand patronat. Ce faisant, elle continue à faire le lit du Front National. Et ce n'est pas le geste qui consiste à descendre dans la rue, de temps en temps, écharpe tricolore en bandoulière et "A bas Le Pen" à la bouche, qui change quoi que ce soit à cette réalité-là.

Bien sûr, combattre réellement Le Pen ne consiste pas à attendre passivement que les gouvernements fassent, en matière de lutte contre le chômage, ce qu'ils n'ont pas fait jusqu'ici et n'ont pas l'intention de faire. Mais le danger de l'extrême droite ne peut se combattre que sur le terrain de classe des travailleurs. Il n'y a pas de raccourci à cela.

Des jeunes, des intellectuels peuvent se trouver à certains moments plus mobilisés que les travailleurs dans le désir de s'opposer au Front National. Mais ils ne peuvent pas les remplacer. Ils peuvent entraîner les travailleurs dans cette voie ? C'est possible. Mais encore faut-il en avoir la volonté politique.

Encore faut-il que les objectifs, d'une part, soient justes et, d'autre part, qu'ils correspondent au rapport de forces et à l'état d'esprit des travailleurs. On ne peut, par exemple, pas prétendre lutter contre le Front National en dissociant cette lutte de celle qui s'impose autour des objectifs répondant aux problèmes vitaux de la classe ouvrière, à commencer par celui du chômage. Ce qui signifie, par là même, se démarquer du gouvernement de la gauche plurielle et non pas lui emboîter le pas, lorsque, par démagogie, il prétend agir contre le Front National. Ce qui ne signifie pas refuser toute action, toute manifestation à ses côtés, mais refuser toute manifestation pour des objectifs ambigus et trompeurs comme, par exemple, celui qui consiste à exiger la démission des représentants de la "mauvaise droite" qui n'a pas respecté les termes de l'accord implicite ou explicite avec le PS.

Dans les facteurs politiques qui favorisent la progression du Front National, le fait qu'il ne porte pas la responsabilité de l'impuissance des partis traditionnels face à la crise sociale engendrée par le chômage et le fait qu'il apparaît porteur de solutions radicales jouent un rôle majeur. Bien sûr que le Front National gérera, aussi servilement que les autres, les intérêts de la bourgeoisie. Bien sûr que son radicalisme est un faux radicalisme démagogique, destiné à détourner le mécontentement et la colère des victimes de la crise sociale vers d'autres que ses responsables, le patronat, la bourgeoisie et, plus généralement, le système capitaliste lui-même.

Mais la politique qui correspond aux intérêts des travailleurs n'est certainement pas de contribuer à redorer le blason fût-ce au nom de l'anti-lepenisme des partis traditionnels faillis, précisément lorsque leur faillite commence à devenir perceptible. La politique juste n'est certainement pas de conforter l'idée que, face au Front National, il n'y a pas d'autre choix que l'entente, par delà les divergences, des "démocrates", des "républicains", c'est-à-dire de ceux qui ont assumé jusque-là la gestion de la crise au profit de la bourgeoisie, fussent-ils flanqués dans les manifestations, d'associations apolitiques, voire de groupes d'extrême gauche qui ont perdu toute boussole de classe.

Le radicalisme de droite ne peut se combattre, sur le terrain politique, que par le radicalisme de classe correspondant aux intérêts des travailleurs. Ce radicalisme de classe est loin d'être partagé par une fraction significative de la classe ouvrière ? Incontestablement. Mais c'est cet objectif qu'il est nécessaire de viser, car les appels au Front Républicain, à "l'entente de tous les anti-racistes", ne peuvent pas mobiliser la classe ouvrière et, si d'aventure ils y parvenaient quand même, cela ne ferait que la désarmer et la subordonner à des adversaires de classe.