France - Les travailleurs face aux licenciements collectifs

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Juillet 2001

Alors que les milieux politiques sont de plus en plus préoccupés par la préparation des élections de 2002, par ses grandes manoeuvres et surtout ses petits coups bas, la situation de la classe ouvrière est marquée par la poursuite des licenciements collectifs dans les grandes entreprises.

Le nombre de licenciements dans la trentaine de grandes entreprises qui ont annoncé des licenciements collectifs, de l'ordre de 20 000, peut apparaître restreint en comparaison avec le nombre total de ceux qui sont déjà au chômage. Mais, d'abord, ce chiffre ne tient compte que des grandes entreprises qui ont annoncé et donc médiatisé des plans, et seulement des emplois dits stables (qui montrent par là qu'ils ne sont stables que jusqu'à l'annonce des licenciements). Les statistiques des licenciements ne tiennent pas compte des intérimaires que les grandes entreprises mettent à la porte sans annonce spectaculaire quand elles n'en ont plus besoin. Or, dans bien des grandes entreprises, notamment de l'automobile, les intérimaires représentent un pourcentage important et croissant des effectifs.

Ce n'est pas d'aujourd'hui que l'opinion publique ouvrière ressent les licenciements collectifs comme un des aspects majeurs de l'offensive patronale contre la classe ouvrière. Mais, depuis un peu plus d'un an, le gouvernement se flatte de la diminution régulière du chômage. Or, voilà qu'au milieu de ces vantardises, en quelques semaines, les annonces de licenciements se succèdent à un rythme rapide. De surcroît, les licencieurs sont de grandes entreprises qui réalisent des profits records ou encore des entreprises, comme AOM-Air Liberté ou Bata, dont on sait que le dépôt de bilan résulte du choix des groupes propriétaires qui ont par ailleurs largement les moyens financiers de faire autrement. Le fait que le principal actionnaire d'AOM-Air Liberté soit Seillière, chef de l'organisation patronale Medef, par ailleurs représentant des intérêts de la dynastie bourgeoise de Wendel, donne de surcroît une dimension politique à sa façon d'agir. Les licenciements frappent les catégories de travailleurs les plus diverses, des emplois les moins qualifiés jusqu'aux métiers hautement qualifiés (pilotes à AOM-Air Liberté) ou de cadres (Bata). Le caractère de ces licenciements indique avec suffisamment de clarté que toutes les entreprises sont susceptibles de préparer des plans de licenciements dans le secret de leurs conseils d'administration et qu'en conséquence, aucun travailleur n'est à l'abri.

Pendant la même période, le patronat et le gouvernement ont pourtant attaqué sur bien d'autres fronts. La persistance des conflits au sujet de l'application des 35 heures illustre la poursuite de l'offensive patronale pour imposer davantage de flexibilité dans les horaires de travail. Le gouvernement, de son côté, se prépare à puiser dans les caisses de la Sécurité sociale pour financer les baisses de charges accordées au patronat par la loi Aubry. La petite comédie jouée entre le gouvernement et le Medef qui menace de se retirer de l'organe directeur paritaire de la Sécurité sociale ne peut pas masquer le fait qu'une fois de plus, le gouvernement prend sur la classe ouvrière pour donner au patronat. Demain, on dira aux travailleurs que la Sécurité sociale est en déficit et qu'il faut qu'ils acceptent de cotiser plus et d'être remboursés moins et plus mal.

Les attaques sur le terrain de la Sécurité sociale, comme dans un grand nombre d'autres domaines, sont cependant plus diffuses et apparaissent moins immédiates et moins brutales que les licenciements collectifs, où ceux qui sont touchés le sont de plein fouet. Et de la pire façon : en tombant dans le chômage, après souvent vingt, trente ans ou plus dans la même entreprise, pour certains, sans espoir de retrouver du travail, pour d'autres, de n'en retrouver que précaire, mal payé, avec les conséquences sur la retraite.

Les annonces de plans de licenciements entraînent tout un éventail de réactions de la part des travailleurs concernés. Dans certaines entreprises, les licenciements annoncés aggravent la démoralisation et le découragement. Dans d'autres, ils ont déclenché des réactions de colère plus ou moins vigoureuses, entraînant la mobilisation de tous les travailleurs des entreprises concernées, voire d'une fraction de la population, là où, comme pour Péchiney à Marignac ou pour Bata à Moussey, la fermeture de l'entreprise représente une véritable catastrophe pour toute la région.

Mais par la force des choses, ces combats sont des combats défensifs. Si la réaction des travailleurs concernés par des licenciements collectifs est évidemment mille fois légitime, ils ne sont pas dans la meilleure position pour faire reculer sur cette question leur patron, généralement un grand groupe industriel et, à plus forte raison, l'ensemble du patronat.

La multiplication des licenciements collectifs exige une réaction d'ensemble de la classe ouvrière. De surcroît, seule une lutte très déterminée, très ample permettra de renverser le rapport de forces entre le patronat et les travailleurs dans un contexte qui reste encore dominé par le chômage. Même si elle était provoquée au départ par le "licenciement collectif de trop", la lutte devrait alors viser à stopper l'offensive du patronat, aidé par le gouvernement, et à les faire revenir en arrière sur tous les reculs imposés à la classe ouvrière depuis un grand nombre d'années.

Mais si cette lutte d'ensemble des travailleurs est une nécessité objective, la prise de conscience de cette nécessité et surtout la détermination de passer à l action n'en découlent pas automatiquement. La conscience de la classe ouvrière est marquée par une longue période de rapports de forces défavorables, dus tout à la fois au poids du chômage sur les consciences, au découragement, à la désorientation découlant de la politique anti-ouvrière des gouvernements de gauche et à la politique des appareils syndicaux. La classe ouvrière a perdu une grande partie de ses militants, les plus démoralisés par des années de la gauche au gouvernement, variante "Union de la gauche" ou variante "Gauche plurielle". Ils ont non seulement subi la politique anti-ouvrière de ces gouvernements mais ils ont été en situation d'avoir à la justifier auprès de leurs camarades de travail.

Une majorité de travailleurs ne pense pas pouvoir faire reculer le patronat et le gouvernement. Ils ne se sentent pas en position de livrer bataille et de la gagner.

En outre, la quasi-totalité des luttes menées au cours des dernières années l'a été sur le terrain corporatiste. La conscience même s'est dissipée que la quasi-totalité des problèmes des différentes catégories l'insécurité de l'emploi, l'insuffisance des effectifs et le surcroît de travail qu'elle entraîne, la généralisation de la précarité, l'insuffisance des salaires, etc. concerne l'ensemble de la classe ouvrière et qu'ils ne peuvent trouver de solution que par une lutte d'ensemble. Le sentiment est largement répandu que c'est en avançant ce qu'on a de "spécifique" dans son travail qu'on a une chance sinon de gagner, du moins de limiter la casse. Des kinésithérapeutes hospitaliers à telle ou telle catégorie de cheminots, en passant par les sages-femmes salariées, les infirmiers psychiatriques ou les gardiens de prison, bien des luttes, parfois durables, ont illustré cet aspect du niveau de conscience.

Et que soit rappelé aussi un des effets pervers de la loi Aubry : la majorité des conflits sociaux au cours de l'année passée se sont produits lors de la mise en place des accords d'entreprise sur le passage à la prétendue "semaine des 35 heures". Bien que la loi Aubry concerne l'ensemble des travailleurs et oppose en réalité l'ensemble de la classe ouvrière à l'Etat, les oppositions se sont vu d'emblée canalisées entreprise par entreprise, dans des luttes locales et sur des objectifs variés, dépendant de la façon dont le patron de telle ou telle entreprise utilise la loi Aubry pour aggraver la situation de ses travailleurs.

Tout cela pèse non seulement sur la combativité mais aussi sur l'idée d'une lutte générale de tous les travailleurs.

Un changement dans les consciences peut évidemment se produire brusquement, à travers une explosion sociale. Pour le moment, cependant, il n'y a aucun indice annonçant une telle explosion et, d'ailleurs, les explosions ne sont pas nécessairement annoncées par des signes avant-coureurs. On peut seulement compter sur l'attitude d'un patronat tellement sûr de lui et du rapport de forces pour qu'une de ses attaques passe pour une provocation.

Il faut être prêts à cette explosion, en particulier pour ce qui concerne les objectifs politiques et revendicatifs à mettre en avant pour que la lutte ne soit pas dévoyée sur des voies de garage. Mais on ne peut pas la déclencher.

La classe ouvrière peut aussi retrouver le chemin de la mobilisation générale à travers des mobilisations ponctuelles successives qui, si elles rencontrent un succès croissant, redonneront confiance à ceux qui en manquent encore. C'est là où la politique des organisations qui ont de l'influence dans la classe ouvrière a une importance majeure.

La dernière en date des grandes luttes dans ce pays a été la grève des services publics de novembre-décembre 1995. Ce mouvement n'avait, en ses débuts, rien d'une explosion spontanée. Il résultait d'un effort de mobilisation où se sont retrouvés un certain nombre d'organisations syndicales, comme la CGT, FO et la CFDT des cheminots, ainsi que, directement ou indirectement, le PCF (bien sûr, aussi, les organisations d'extrême gauche ou certains syndicats minoritaires, mais ce ne sont pas ces organisations qui avaient le poids et l'influence pour jouer un rôle déterminant dans le déclenchement du mouvement). Cette politique des fédérations syndicales concernées et du PCF était liée au contexte politique, au fait que le gouvernement en place était un gouvernement de droite. La préoccupation des dirigeants de ces organisations n'était bien sûr pas de réarmer la classe ouvrière, de lui redonner confiance et de faire en sorte que le mouvement dans les services publics ne soit qu'une étape vers une mobilisation dépassant ce cadre.

Dans le contexte changé d'aujourd'hui, avec un gouvernement de la gauche plurielle, les mêmes organisations ont une attitude bien plus réservée. Le PCF, en particulier, s'est contenté pendant deux ans de savourer ses places ministérielles retrouvées avant de commencer même seulement à se démarquer. La caution apportée cependant au gouvernement Jospin, en contrepartie de ces strapontins ministériels, s'est traduite par une baisse de son influence électorale et une perte de confiance croissante parmi ses propres militants. Sa position, avec un pied au gouvernement et un autre dans la classe ouvrière, est inconfortable. Hue a beau nier le grand écart, celui-ci lui impose des acrobaties politiques répétées. Alors qu'en 1999, la direction du PCF se préparait à voter la loi Aubry, elle prenait en même temps l'initiative de la manifestation du 16 octobre. Cette année, tout en finissant par voter la loi Guigou, en contrepartie de cette concession mineure de Jospin qu'était le délai de grâce de 15 jours pour le vote et de quelques concessions verbales, le PCF a pris l'initiative de la manifestation contre les licenciements chez Danone, à Calais le 21 avril. Il s'est également associé à la manifestation du 9 juin mais en mobilisant nettement moins.

Que la direction du PCF ne mène pas sa politique en fonction de l'intérêt des travailleurs ne peut surprendre que les nouveaux-nés ou les naïfs. C'est le cas non seulement depuis la participation au gouvernement de la gauche plurielle ou de la participation aux premiers gouvernements sous Mitterrand, mais depuis bien plus longtemps encore. Malgré sa crise cependant, malgré la perte d'un grand nombre de ses militants d'entreprise, malgré la perte de son influence sur la direction de la CGT, le poids du PCF reste encore déterminant dans la classe ouvrière. Pour pas très longtemps, vu les effets de sa politique sur ses propres militants et sur son propre milieu ? Peut-être. Mais il ne s'agit pas de deviner la réalité de demain ou d'après-demain, ni de prendre les rêves pour la réalité surtout s'il s'agit de rêves stupides , il faut apprécier les rapports de forces du moment et agir pour les modifier en fonction des intérêts des travailleurs.

Le 21 avril à Calais a-t-il requinqué les militants du PCF et redoré son blason auprès de l'électorat ouvrier, ce qui était le but organisationnel recherché par Hue ? Sans doute. Le simple fait qu'il ait cherché à se requinquer de cette façon était un pas à gauche, avec des conséquences positives non seulement pour le moral des militants du PCF mais aussi pour cette fraction des couches populaires qui entoure les militants du PCF. Bien sûr, la direction du parti en tire profit. Mais c'est aussi en étant moins démoralisés que les militants peuvent exercer une certaine pression sur leurs dirigeants.

Ni la manifestation du 21 avril à Calais, ni la manifestation du 9 juin ne pouvaient évidemment renverser le rapport des forces entre le patronat et le gouvernement d'un côté et la classe ouvrière de l'autre. On ne peut pas non plus espérer que le PCF mène une stratégie de mobilisation consciente. Le 16 octobre 1999 comme le 21 avril 2001 ont cependant montré que, tout en cautionnant par sa présence un gouvernement anti-ouvrier, le PCF est capable de mobiliser. Pour tenter de limiter les dégâts que sa propre politique de participation entraîne ? Sans aucun doute ! Pour des raisons électorales ? Mais il en a été ainsi en novembre-décembre 1995. On ne peut pas exclure d'autres initiatives de la part du PCF, et pour les mêmes raisons.

Le degré de combativité des travailleurs restant au niveau où il est, les révolutionnaires n'ont pas le poids de peser sur la politique du PCF. Ou, plus exactement, le seul domaine où la direction du PCF est susceptible de sentir vraiment la pression de l'extrême gauche est le domaine électoral. On est dans cette situation paradoxale où la direction du PCF est sensible aux sondages qui donnent à Arlette Laguiller des résultats similaires à ceux de Robert Hue alors que, du point de vue des forces militantes, le décalage est important entre celles de Lutte ouvrière et celles du PCF. Si la crainte de voir ne fût-ce qu'une petite fraction de son électorat se détourner de lui pour aller vers Lutte ouvrière exerce une certaine pression sur la direction du PCF, l'obligeant à faire un geste pour montrer que la participation gouvernementale ne le réduit pas à la passivité, elle garde une certaine maîtrise du degré de mobilisation de ses militants.

Il est, dans ces conditions, illusoire de croire, la combativité de la classe ouvrière restant égale par ailleurs, que Lutte ouvrière puisse entraîner le PCF vers une succession de manifestations et, à plus forte raison, vers une véritable politique de mobilisation de la classe ouvrière. Mais une politique responsable de la part des révolutionnaires doit appuyer les initiatives du PCF qui vont dans ce sens car c'est cela qui va dans le sens des intérêts des travailleurs.

Même lorsqu'il participe, voire lorsqu'il prend l'initiative des manifestations, le PCF n'y défend pas, en revanche, une politique correspondant aux intérêts de la classe ouvrière. Même lorsque la direction du PCF radicalise son langage dans l'espoir de regagner une partie de son influence perdue dans la classe ouvrière, elle reste solidaire du gouvernement dont elle fait partie et responsable à l'égard des intérêts de la bourgeoisie.

L'objectif de l'interdiction des licenciements, que Lutte ouvrière a été la seule à défendre pendant toute une période, notamment lors de l'élection présidentielle de 1995, trouve aujourd'hui un écho croissant parmi les travailleurs menacés de licenciement ou ceux qui craignent d'être licenciés. Malgré cela, le PCF se garde bien de reprendre cet objectif à son compte.

Les révolutionnaires n'ont certainement pas la force, dans la situation d'aujourd'hui, de jouer un rôle déterminant dans la mobilisation des travailleurs. Ils doivent bien entendu y participer de toute leur capacité militante. Et ce qu'ils peuvent faire, c'est défendre, propager, populariser, avec persévérance et pas seulement, ni même principalement à l'occasion de rares manifestations les objectifs de lutte qui correspondent aux intérêts des travailleurs dans la situation présente.

Dans une situation politique marquée en même temps par les licenciements collectifs et par les révélations qui se succèdent sur les cas de corruption et, plus généralement, sur les liens occultes entre le monde des affaires et le milieu politique, il est nécessaire de continuer à populariser l'objectif de l'interdiction des licenciements sous peine de réquisition, ainsi que celui du contrôle des travailleurs et de la population sur les comptes des entreprises et sur la fortune de leurs actionnaires. Il est indispensable de mettre en avant des objectifs qui sont nécessaires et peuvent apparaître possibles, même si, évidemment, le gouvernement Jospin est organiquement incapable de les réaliser.

Si l'objectif de l'interdiction des licenciements a fait son chemin dans la conscience ouvrière, c'est en raison de la multiplication des licenciements collectifs et parce que les travailleurs concernés se rendent compte de par ce qui leur arrive que seule cette interdiction les protège, et absolument pas les mesures proposées aussi bien par les confédérations syndicales que par le PCF et qui consistent seulement à aménager les licenciements. Ce qui revient à les admettre, même si les aménagements n'étaient pas aussi dérisoires que ceux contenus dans la loi Guigou, même amendés par le PCF. Il n'y a pas de licenciements collectifs justifiés. Ils expriment tous un choix, celui de favoriser les actionnaires au détriment des salariés.

Il faut propager en même temps l'idée de la réquisition qui signifie tout simplement que c'est aux actionnaires de payer pour financer le maintien des emplois, et pas aux salariés de payer par leur emploi pour accroître les revenus des actionnaires.

On ne peut empêcher les licenciements et, plus généralement, mettre fin au chômage qu'en ne laissant pas les mains libres à ces groupes industriels et financiers qui commandent la vie économique et qui peuvent faire des choix susceptibles de ruiner des dizaines de milliers de familles ouvrières et désertifier une région entière.

L'affaire AOM-Air Liberté, comme celle de Bata, rappelle aussi qu'on ne peut pas se contenter des déclarations des patrons sur la situation de leurs entreprises. Ces gens-là mentent aux travailleurs. Les travailleurs savent d'ailleurs trop bien que plus se répètent les dénégations concernant l'éventualité de réduction d'effectifs ou de fermeture d'usines, plus les plans dans ce sens sont avancés.

La propension des patrons à mentir aux travailleurs et à la population sur ce qu'ils font, sur ce qu'ils se préparent à faire, ne constitue pas un trait de caractère individuel mais une caractéristique sociale, une caractéristique reconnue et légitimée par la loi : le secret des affaires, le secret industriel et bancaire.

Ces secrets eux-mêmes ont un caractère de classe : les patrons n'ont pas de secret entre eux et ne peuvent certainement pas en avoir vis-à-vis de leurs banquiers. Ils n'en ont que vis-à-vis de la population laborieuse. Imposer le contrôle populaire sur la comptabilité de toutes les grandes entreprises en supprimant le secret des affaires est un objectif qui sera à mettre en avant dans les luttes futures. Mais c'est avant ces luttes qu'il faut le populariser afin que les travailleurs en lutte puissent s'en emparer et l'imposer. C'est aussi ce contrôle populaire mais étendu aux grandes fortunes privées qui pourrait empêcher la corruption, l'existence de ces circuits secrets qui prennent leur origine dans des guerres atroces en Angola ou au Soudan pour finir par arroser des hommes politiques jusqu'aux plus hauts sommets de l'Etat.