Pour la Première ministre Theresa May, les élections anticipées du 8 juin se sont soldées par un échec cuisant. Sans doute son Parti conservateur reste-t-il le premier parti au Parlement, avec 318 sièges contre les 262 de son rival le plus proche, le Parti travailliste de Jeremy Corbyn. Néanmoins, May est très loin d’avoir obtenu pour son équipe le « raz-de-marée national » qu’elle avait demandé aux électeurs, en prévision de l’ouverture des négociations du Brexit, le 19 juin. En fait, elle n’aura réussi qu’à perdre la majorité absolue qu’elle avait au Parlement, face à un Parti travailliste qui, avec 40,1 % des suffrages, a fait son meilleur score depuis 2001.
Dans ces élections, May a donc perdu son pari, tout comme son prédécesseur, David Cameron, avait perdu le sien en organisant le référendum de juin 2016 sur le Brexit, même si May, contrairement à Cameron, a survécu à cet échec. Mais pour combien de temps ? Car, depuis le 8 juin, les appels se multiplient dans les rangs de son parti, exigeant de May qu’elle démissionne.
Le gouvernement May sort donc affaibli de ces élections. Et si le raz-de-marée que souhaitait May n’aurait pas forcément renforcé sa position dans les négociations du Brexit, contrairement à ce qu’elle prétendait, en revanche son affaiblissement politique peut limiter sa marge de manœuvre, dans ces négociations elles-mêmes, mais surtout vis-à-vis des classes laborieuses pour qui May apparaît comme un symbole incarnant la dégradation sociale qu’elles subissent et l’arrogance des classes riches, mais un symbole qui a perdu toute apparence d’invincibilité.
De Cameron à May, un régime fragilisé
L’affaiblissement de Theresa May est la continuation de l’évolution qui avait abouti à l’échec et à la démission de David Cameron, en juin dernier. Tout comme Cameron en son temps en organisant son référendum, May avait deux objectifs principaux en provoquant les élections anticipées du 8 juin. À ceci près que, si Cameron a au moins atteint l’un de ces objectifs, May, elle, n’en a atteint aucun. En revanche, elle s’est créé de nouveaux problèmes.
Le premier de ces objectifs était d’assurer l’avenir électoral du Parti conservateur à long terme. Pour Cameron, le référendum sur le Brexit était destiné à couper l’herbe sous le pied du parti souverainiste antieuropéen UKIP, afin d’endiguer sa montée électorale aux dépens du Parti conservateur. Et on peut dire qu’en perdant son référendum, Cameron a réussi son coup sans l’avoir voulu. Car, depuis, UKIP a vu ses voix s’écrouler.
Sur ce premier objectif, en revanche, May a raté son coup. Elle voulait éviter à son parti de payer la facture électorale du Brexit en ayant à se présenter à des élections un an après la sortie de l’UE (prévue en mars 2019). Il n’aura donc à le faire qu’en 2022. Mais d’une part, il n’est plus du tout certain que le processus du Brexit soit terminé à cette date, en particulier si la finance britannique obtient la période de transition de trois ans qu’elle réclame. D’autre part, de toute façon, c’est un Parti conservateur affaibli qui ira à cette élection, après avoir perdu sa majorité absolue le 8 juin. Or, il est assez rare qu’un gouvernement minoritaire remporte une élection après avoir gouverné seul pendant cinq ans.
Le deuxième objectif que Cameron et May ont tous les deux cherché à atteindre, chacun à sa façon, a été d’en finir avec les surenchères des fractions rivales du Parti conservateur, et plus particulièrement de sa droite antieuropéenne qui avait dirigé le parti pendant huit ans jusqu’en 2005. Tous deux cherchèrent d’abord à surfer sur ces rivalités, en cooptant quelques poids lourds de cette droite dans leur équipe dirigeante. L’un comme l’autre reprirent à leur compte certains de ses thèmes, contre l’UE et les immigrés en particulier, le tout agrémenté d’une bonne dose de nationalisme.
Mais aucun gouvernement ne peut se permettre de marcher ainsi éternellement sur la corde raide. Et encore moins, dans le cas de May, dans une période qui risque d’être troublée par les contrecoups des négociations du Brexit, où elle aura besoin d’un parti discipliné face au mécontentement probable dans les classes populaires.
Cameron avait parié sur le fait que la perspective du référendum puis une victoire du vote en faveur du maintien dans l’EU, que défendaient la quasi-totalité des partis parlementaires, réduiraient au silence la droite conservatrice. Mais, au bout du compte, en perdant son pari, il ne fit qu’exacerber ses ambitions.
May, pour sa part, paria sur les sondages qui prédisaient une victoire écrasante pour son parti. Elle espérait gagner ainsi la reconnaissance des fractions de son parti, mais aussi le soutien loyal d’une nouvelle génération d’élus. Mais May a aussi perdu son pari. Non seulement elle a fait perdre leurs sièges à 25 députés en Angleterre, ce qui lui vaut l’hostilité unanime des fractions de son parti. Mais en plus, au lieu de se montrer reconnaissants et loyaux, les 12 nouveaux députés écossais que son parti a gagnés exigent un droit de regard sur les négociations du Brexit pour que l’Écosse n’y perde rien, ni les subventions régionales qu’elle touche de l’UE, ni les droits de pêche dont elle jouit en mer du Nord. Et bien sûr, cela ne fait pas l’affaire de May qui, du coup, se retrouve contrainte à des contorsions compliquées entre les fractions de son parti.
May à la recherche d’une majorité
Quant aux nouveaux problèmes que May s’est créés, le plus immédiat tient au fait qu’elle ne dispose plus d’une majorité absolue au Parlement. Or, elle a absolument besoin de cette majorité dans certaines occasions : lors du discours de la Reine, où elle doit présenter son programme législatif à venir (le 21 juin) ou lors du vote du budget en avril prochain. Sans un accord formel avec un groupe parlementaire qui lui assure une majorité absolue, l’abstention d’une poignée de députés de son propre parti pourrait suffire à faire tomber son gouvernement.
Compte tenu des relations tendues qu’elle a avec les fractions de son parti, dont certaines ne cachent pas vouloir la faire tomber, May ne peut se permettre de leur offrir un tel moyen de chantage. Il lui faut donc trouver d’autres appuis. Or, hormis le Parti travailliste, le seul parti qui ne soit pas hostile au Brexit est l’archiréactionnaire Parti démocratique unioniste d’Irlande du Nord (DUP), qui compte dix députés. Même cette alliance avec le DUP pose des problèmes à May, comme le montre le fait qu’après plus d’une semaine de négociations, à la veille du vote du discours de la Reine, May n’était toujours pas arrivée à un accord,
C’est que le DUP n’a aucune raison de faire de cadeau à May, en tout cas, pas sans réelles contreparties. Si le DUP est un fervent partisan du Brexit, il a annoncé par avance qu’il exigerait le maintien de l’ouverture totale de la frontière entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande, telle qu’elle est actuellement, ce qui implique la libre circulation des personnes comme des marchandises, sans contrôle douanier. Non pas que le DUP soit pour l’unification de l’Irlande, bien au contraire, mais sa base sociale est en partie constituée de patrons de PME dont l’existence dépend de cette liberté de circulation. Même si May est prête à faire de la frontière intra-irlandaise un cas d’exception, elle n’est pas pour autant prête à y autoriser la libre circulation des personnes, sauf à restaurer les contrôles de police entre l’Irlande du Nord et la Grande-Bretagne, ce qui imposerait rien moins qu’une révision des accords de paix en Irlande du Nord.
Et puis, il y a quand même des résistances dans les rangs des conservateurs à faire alliance avec un parti qui combat l’avortement et voue les homosexuels à l’enfer éternel, tout en soutenant les gangs paramilitaires de l’extrême droite protestante d’Irlande du Nord. Les députés conservateurs des quartiers petits-bourgeois des grandes villes se voient mal défendre une telle alliance, sans parler de certains députés de la nouvelle génération qui sont ouvertement gays, dont Ruth Davidson, la chef de file des députés conservateurs écossais.
Corbyn ravale la façade du parti travailliste
L’autre problème que May s’est créé dans ces élections anticipées constitue en même temps l’un des principaux faits politiques de ce scrutin : la remontée du Parti travailliste, qui a gagné 9,7 points par rapport au score de 30,4 % qu’il avait obtenu en 2015. Cela faisait plus d’un demi-siècle qu’on n’avait pas vu l’un des deux grands partis augmenter son score d’une élection à l’autre dans de telles proportions !
Cette remontée est d’autant plus spectaculaire que, il n’y a pas si longtemps, la presse et la classe politique présentaient Corbyn comme un outsider utopiste, incapable de remporter une élection. D’ailleurs, en avril dernier, les sondages donnaient encore 20 % d’avance au Parti conservateur sur le Parti travailliste.
Reste à savoir ce que reflète réellement cette soudaine remontée électorale des travaillistes. Pour de nombreux commentateurs, Corbyn aurait réussi à mobiliser un électorat jeune, qui n’était même pas inscrit sur les listes électorales jusqu’ici. Peut-être. Néanmoins, l’évolution du nombre des inscrits depuis 2015 ne marque pas une augmentation assez importante pour expliquer la remontée travailliste.
Selon les partisans de Corbyn et une partie de l’extrême gauche, ce serait son programme radical qui aurait mobilisé l’électorat. C’est peut-être en partie vrai pour la jeunesse étudiante qui a pu s’enthousiasmer pour l’engagement de Corbyn de supprimer les frais de scolarité universitaires qui pèsent lourdement sur ses épaules. Mais le reste n’avait à vrai dire pas grand-chose de radical ni d’enthousiasmant.
Son chapitre sur la renationalisation du secteur de l’énergie, par exemple, se gardait bien de fixer des échéances mais insistait sur le fait que les actionnaires seraient indemnisés, tandis que la renationalisation des compagnies privées de chemin de fer était repoussée à l’échéance de leurs contrats avec l’État, dont certains n’expirent que dans quinze ans !
De même, le chapitre sur la taxation des bénéfices des grandes entreprises précisait qu’il était seulement question de les faire payer « un petit peu plus, tout en maintenant un taux d’imposition qui soit parmi les plus bas des grands pays industrialisés ».
Le programme se gardait bien de proposer d’annuler les brutales coupes faites par les conservateurs dans les budgets sociaux depuis 2010. Il n’y était même pas question d’annuler les diminutions des allocations sociales, qui ont tant contribué à l’appauvrissement des travailleurs et retraités les plus modestes.
En revanche, il était beaucoup plus explicite sur le Brexit. S’engageant à défendre l’intérêt national, Corbyn y présentait le Brexit comme l’expression de la volonté du peuple, tout comme le fait May. Il reprenait à son compte à la fois la sortie de la zone de libre-échange, la fin de la libre circulation des personnes entre la Grande-Bretagne et l’Union européenne, et l’instauration d’un contrôle de l’immigration basé sur des « règles justes », mais bien sûr en fonction des besoins de l’économie britannique.
Il n’y avait donc rien de bien mobilisateur dans ce programme, en tout cas pas pour les travailleurs. Et d’ailleurs, il est probable que la majorité de ceux qui ont voté travailliste n’auront même pas lu ce texte dense, et généralement trop vague pour qu’on en retienne plus que les intertitres.
En fait de votes de soutien aux travaillistes, il semble plutôt que les voix qu’ils ont gagnées aient été des votes contre May et sa politique. Certains ont voté travailliste pour voter contre le Brexit dur que semble prôner May, ou encore contre ses attaques contre les budgets sociaux.
La position tactique consistant à voter pour le candidat qui a le plus de chances de battre celui que l’on ne veut pas voir élu est une vieille tradition liée au scrutin uninominal à un tour. Elle semble avoir été largement utilisée le 8 juin, et avoir principalement bénéficié aux travaillistes face à des candidats conservateurs partisans notoires d’un Brexit dur ou de la politique d’austérité. Ce vote tactique a été visible là où le Brexit avait été minoritaire, en particulier dans le Grand Londres. À tel point que la circonscription la plus riche du pays, Kensington, a élu pour la première fois de son histoire une candidate travailliste contre la députée conservatrice pro-Brexit sortante.
Au bilan, Corbyn a démontré qu’il savait louvoyer, capter les voix des hésitants et des mécontents, sans pour autant s’engager sur grand-chose. Bref, il a fait la preuve qu’il était un politicien comme la bourgeoisie les apprécie, capable de ravaler la façade discréditée de son parti pour qu’il puisse de nouveau, le moment venu, prendre la relève d’un Parti conservateur usé, et entretenir les illusions de l’électorat dans le système bien huilé du bipartisme.
Le début des négociations et... des problèmes
Les négociations du Brexit ont donc commencé le 19 juin à Bruxelles par... un revirement de Theresa May. Depuis des mois, May exigeait bruyamment que les négociations concernant les futures relations économiques entre l’UE et la Grande-Bretagne se déroulent en parallèle avec celles concernant le divorce.
Finalement, May, qui n’avait guère les moyens d’imposer sa volonté aux 27 pays de l’UE, a fini par capituler. Les discussions à venir concerneront donc uniquement le divorce, c’est-à-dire les indemnités que Londres devra payer à l’UE, le statut des ressortissants de l’UE vivant en Grande-Bretagne et celui des ressortissants britanniques vivant sur le continent, le statut futur de la frontière intra-irlandaise et celui de Gibraltar.
La question de la facture du divorce a déjà provoqué bien des vociférations dans le camp du Brexit dur. Mais le quotidien d’affaires Financial Times relativise ainsi le problème : « Disons que la note à payer sera d’environ 60 milliards d’euros... En fait, cela ne représente que 2,5 % du PIB britannique. Si la Grande-Bretagne empruntait cette somme aujourd’hui, la dette publique augmenterait de 86,6 % du PIB à 89,1 %. Par comparaison avec le coût de la crise financière, qui a vu la dette publique monter de 35,5 % du PIB en 2007 à 86,6 % aujourd’hui, ce n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan. » Et le journal conclut : « En fait le vrai problème pour les finances publiques sera l’impact du Brexit sur l’économie et sur les recettes fiscales... Dans l’hypothèse d’un choc limité, on a calculé que le coût additionnel du Brexit pour les finances publiques sera de l’ordre de 24 à 48 milliards d’euros par an. Mais une secousse plus brutale se traduira par un coût bien supérieur. Autant dire que, dans ce cas, les 60 milliards d’euros de la facture du divorce seront le cadet de nos soucis. »
Voilà qui résume bien la position des milieux d’affaires dont le Financial Times se fait le porte-parole. Depuis le 8 juin, la presse financière mène campagne pour que May s’attelle à la tâche en oubliant ses préoccupations politiciennes pour ne s’occuper que des intérêts du capital britannique. Un message analogue a été publié par la SMMT, l’association des constructeurs automobiles, qui est dominée par des multinationales comme Ford, BMW, Nissan-Renault, Honda, Tata Motors, PSA, etc.
La grande finance londonienne se montre tout aussi anxieuse de voir réglés ce qu’elle considère comme les problèmes de détails du divorce. Pour elle, le véritable enjeu est que la City de Londres conserve l’une de ses activités historiques, employant environ 100 000 salariés : celle des chambres de compensation qui, chaque jour, assurent le règlement de transactions financières libellées en euros pour une valeur de mille milliards d’euros. Environ les trois quarts de toutes les transactions en euros passent par Londres, générant des profits colossaux. Et les bénéficiaires de cette activité s’inquiètent beaucoup des convoitises que pourraient avoir leurs homologues européens, que Hollande avait exprimées après le référendum sur le Brexit en réclamant que les activités de compensation en euros soient rapatriées dans l’UE.
La position du capital britannique est donc claire. Mais May est prise entre deux feux. Un groupe d’une cinquantaine de députés de la droite dure de son parti lui a lancé un ultimatum, exigeant qu’elle prouve dans les dix jours sa détermination d’imposer un Brexit dur, faute de quoi ils imposeraient sa démission et l’élection d’un nouveau leader pour la remplacer. Rodomontades ? Peut-être, mais peut-être pas. Juridiquement, rien ne peut les en empêcher. Et qui sait jusqu’où peut aller l’irresponsabilité de politiciens qui, depuis deux décennies, ont fait de ce Brexit dur leur cheval de bataille ? Et l’affaiblissement de May au pouvoir ne lui laisse pas grande marge de manœuvre.
Et encore tout cela n’est-il qu’un début. Car la question de la libre circulation des personnes risque fort de causer bien plus de remous encore dans les rangs conservateurs.
La classe ouvrière face au Brexit
La classe ouvrière britannique assiste à cette pantomime politicienne en ressentant une certaine désorientation. Les travailleurs qui avaient cru que le référendum sur le Brexit secouerait le cocotier de la classe politique et amènerait, d’une façon ou d’une autre, un changement, s’inquiètent de ce qui va suivre, tout comme la majorité qui ne se sentait pas vraiment concernée jusqu’à présent.
En même temps, les travailleurs ont maintenant pris la mesure de ce que représentent réellement May et sa rhétorique belliqueuse. Ils voient en elle la continuatrice des années antérieures d’austérité. Ils voient également en elle une politicienne comme les autres, que l’élection du 8 juin a fait descendre de son piédestal.
Tous, en tout cas, commencent à mesurer le coût du Brexit, au travers de l’inflation qui dépasse désormais les 3 %. Les soubresauts de la livre sterling, qui suivent les moindres déclarations de May ou des sommités de la Banque d’Angleterre, se traduisent instantanément par une hausse des factures d’essence, d’électricité et de gaz mais, bizarrement, jamais par des baisses. Pendant ce temps, les salaires stagnent, baissent ou disparaissent.
Car la précarisation du travail continue à monter en force. Ce qu’on appelle la « gig economy », faite de petits boulots où on emploie les gens avec un statut d’autoentrepreneur, et donc sans aucune couverture sociale, en les payant à la pièce, continue à progresser. Les promesses de May, cherchant à se faire passer pour la championne des JAMs (Just about managing, ceux qui se débrouillent tout juste) en promettant de moraliser les conditions de ces emplois précaires, ne se sont jamais matérialisées. Pas plus que les réglementations promises des contrats zéro-heure qui sont désormais officiellement plus d’un million.
Avec la précarisation, la pauvreté monte elle aussi. Les dettes des ménages ont désormais dépassé leur niveau d’avant la crise financière. Les chiffres des soupes populaires explosent : elles sont désormais plus de 2 000 qui couvrent les quartiers les plus pauvres du pays. Le nombre de rations journalières distribuées au cours de l’année écoulée a dépassé les six millions. Une grosse partie des utilisateurs sont des travailleurs pauvres que le nouveau système de protection sociale, en passe d’être généralisé par May sur l’ensemble du territoire, laisse sans aucune ressource.
Tout cela n’a rien à voir avec le Brexit, en apparence. Mais cela forme la toile de fond, faite de pauvreté et de dégradation sociale, sur laquelle se greffera la nouvelle offensive de la bourgeoisie et de ses politiciens pour faire payer aux classes populaires le prix du Brexit, tout comme ils l’avaient déjà fait après le début de la crise financière. C’est à cette offensive-là que la classe ouvrière doit d’ores et déjà se préparer, pour la mettre en échec.
20 juin 2017